"Le Conseil des ministres restreint a eu l'occasion de faire le point dans le cadre de la lutte contre le radicalisme et le terrorisme, a annoncé Charles Michel. Nous avons pris connaissance d'un rapport sur les opérations qui ont eu lieu ces dernières heures. (...) Au nom du gouvernement, je veux très sincèrement remercier et féliciter l'ensemble de nos services de police et judiciaires qui ont permis de déjouer des tentatives d'attentats imminentes. Nous souhaitons aussi remercier les autorités françaises qui nous apporté un appui technique dans une part de ces opérations."
Le Premier ministre confirme que ce sont ces événements survenus ce jeudi soir qui ont conduit le gouvernement "à considérer qu'il était nécessaire de relever au niveau de menace terroriste 3 sur l'échelle de 4". Il précise par ailleurs que cette "décision se veut conforme à l'accord de gouvernement" et que "l'armée sera dès lors disponible afin de renforcer notre niveau de sécurité en collaboration avec les services de police".
Il a par ailleurs souligné qu'aucune information, ni aucun renseignement, ne permettait aujourd'hui d'affirmer qu'une menace concrète et sérieuse vise actuellement la Belgique. Toutefois, la situation actuelle a malgré tout accéléré le processus décisionnel.
Nouvelles mesures, évaluation régulière
"Indépendamment de ces événements et conformément aux engagements pris dans l'accord de gouvernement, il a été décidé d'adopter et d'accélérer quelques mesures concrètes dans le cadre de la lutte contre la radicalisation et le terrorisme, a-t-il expliqué. Il s'agit de 12 mesures concrètes permettant d'améliorer notre sécurité pour lesquelles nous avons défini les timings d'implémentation."
Ces mesures seront "régulièrement" évaluées, notamment au niveau du "monitoring de cette implémentation" et "d'éventuelles mesures supplémentaires" pourraient voir le jour en fonction de l'évolution de la situation. Dans deux semaines, le gouvernement fera d'ailleurs déjà le point sur l'état d'avancement de ces mesures.
"Nous sommes déterminés à lutter de manière forte contre le radicalisme et le terrorisme", a encore martelé Charles Michel, précisant que "sur le plan budgétaire", la provision interministérielle de 300 millions d'euros prévue en 2014 sera "prioritairement utilisée pour les questions de sécurité". Il a en outre assuré que le gouvernement veillera à ce que "les différents services de justice et de sécurité aient les moyens nécessaires pour accomplir leur tâche dans les meilleures conditions".