VIDEOS. PSG-Evian : Zlatan est-il toujours Zlatan ?

Eloignée des terrains sur blessure pendant sept semaines, la star suédoise, 33 ans, tarde à retrouver son exceptionnel niveau. Une question de temps ?

VIDEOS. PSG-Evian : Zlatan est-il toujours Zlatan ?

    SON BUT de la poitrine mardi à Saint-Etienne (1-0), en Coupe de la Ligue, est venu rappeler à ceux qui en doutaient qu'Ibra était toujours capable de « zlataner » ses adversaires. Mais ces gestes, qui n'appartiennent qu'à lui, sont devenus trop rares. Comme des souvenirs d'une grandeur que certains imaginent derrière lui. Alors que le PSG aborde ce début d'année dans les remous d'une première partie de saison peu convaincante, les difficultés d'Ibrahimovic soulignent une forme de perte d'influence sous l'effet d'un corps qui grince sérieusement.

    Sa sortie contre Bastia, lors de la deuxième journée, en raison d'une blessure aux adducteurs n'était qu'une alerte. Sa mystérieuse talalgie, aussi délicate à soigner que tenace sur le plan de la douleur, l'a ensuite éloigné des terrains pendant sept semaines (21 septembre au 9 novembre). Un tournant. Avant, Ibra était le dépositaire du jeu parisien et marquait un but par match. Depuis, on le voit souvent en difficulté physique, les mains sur les genoux, à la recherche d'un second souffle et même parfois bousculé par des adversaires qui lui rendent 15 cm et autant de kilos. Ses statistiques depuis son retour (1 but toutes les 131 minutes) satisferaient n'importe quel attaquant de L 1, mais au royaume de Zlatan, il y a comme quelque chose qui cloche.

    «On attend trop de lui»

    S'il est officiellement guéri, son talon gauche se rappelle à lui à chaque match. Le mal est suffisamment profond pour avoir fait douter la star parisienne. Durant sa convalescence, il a ainsi confié à des proches qu'il craignait l'impact de cette blessure sur la suite de sa carrière. Alors qu'il était au repos forcé, il avait également semé le trouble sur son avenir en exprimant ses doutes dans le « Guardian ». « C'est la compétition qui me nourrit. Si je commence à me détendre et à perdre, alors il vaut mieux que j'arrête le football », glissait le Suédois en soulignant son impatience d'être à la retraite pour profiter de sa famille. « Je veux arrêter quand je serai au top », concluait-il néanmoins.

    Depuis son retour, cette volonté de retrouver son meilleur niveau est patente. Il ne se plaint jamais de son talon et son investissement à l'entraînement n'a pas faibli. La théorie de la déchéance programmée à 33 ans ne convainc d'ailleurs pas réellement les observateurs. « Ibra sur le déclin ? Certainement pas, assure l'ancien international Franck Sauzée, consultant sur Canal +. Sa blessure l'a coupé dans son élan, mais il reste un super joueur et son influence est énorme. Je pense surtout qu'on attend trop de lui, y compris à l'intérieur du club. Personne ne se révèle et prend le leadership lorsqu'il est absent ou moins bien. »

    «Il a été meilleur mais il reste décisif»

    « A Saint-Etienne, il est à l'origine et à la conclusion du but, rappelle Luis Fernandez, ancien entraîneur du PSG et consultant sur RMC. Avant cela, on ne le voit pas, mais à l'image de toute l'équipe... Tout Zlatan qu'il est, il ne peut pas entraîner toute une formation dans son sillage. Il n'est pas au summum de sa forme, mais, de par sa morphologie, il est normal que ce soit plus long que pour d'autres avant de retrouver l'ensemble de ses moyens. On a le sentiment qu'il est un peu pataud, moins efficace dans ses prises de balle, mais il est en train de revenir. Par son envie et sa mentalité, il est indispensable. Il doit encore enchaîner les matchs, mais son attitude est très positive. »

    Dernier adversaire en date du Suédois, Loïc Perrin confirme cette impression qu'Ibra est bien toujours Ibra. « Lors de certains matchs, on le voit rarement et il débloque la situation. On l'a vu mardi contre nous, glisse le défenseur stéphanois. Il a déjà été meilleur qu'en ce moment, mais il est décisif. » Ce ne serait donc qu'une question de temps. Laurent Blanc livre lui-même des raisons d'être optimiste : « Il n'a jamais été aussi bien depuis le début de la saison. »

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