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La plupart des rappeurs, comme tout le monde de la musique, ont condamné l'attentat qui a visé Charlie Hebdo : Diam's, convertie à l'islam en 2008, a appelé à ne pas se laisser "prendre au jeu diabolique de l'escalade des haines", et Youssoupha, musulman également, a apporté son soutien aux familles des victimes. Néanmoins, "pour la plupart des artistes de hip-hop, il y a une grande gêne", car ils avaient "au mieux de l'indifférence pour Charlie", rappelle le journaliste Olivier Cachin, spécialiste du rap. En France, la plupart des rappeurs sont musulmans.
Certains ont dû prendre la plume pour justifier des textes plus anciens qui auraient pu être mal interprétés après l'attentat. C'est le cas notamment de Nekfeu, qui avait fait bondir la rédaction de Charlie Hebdo en 2013 : dans une chanson réalisée en marge du film La Marche, ce membre du collectif 1995 clamait : "Je réclame un autodafé pour ces chiens de Charlie Hebdo."
Dès le 7 janvier au soir, le rappeur a exprimé sur Facebook son "regret" sur cette formule, assurant qu'il ne s'agissait que "de piques lancées de part et d'autre et les auteurs de Charlie Hebdo n'avaient ni porté plainte ni donné suite à cette querelle qu'ils avaient clôturée par une caricature de moi à leur habitude".
"Cancer"
Le rappeur Disiz avait participé à la même chanson que Nekfeu avait écrite contre l'hebdomadaire. "Le rap, c'est une émotion, une humeur, ça part des tripes. Charlie Hebdo brandit sa carte de caricaturiste à chaque fois qu'on le critique, laissez-nous brandir la nôtre. Nous aussi, on a le droit à l'outrance, à l'humour", avait-il déclaré au Monde. Il a lui également condamné l'attentat en se disant "tétanisé par un cocktail de peur, de tristesse et de colère". "Je suis triste et je suis effondré par un drame qui plonge encore plus l'avenir de mes gosses dans un cancer latent, ce cancer d'avoir à vivre avec le fait qu'ils sont potentiellement des gens à risque parce qu'ils ont des prénoms musulmans, alors que je ne sais même pas s'ils le seront plus tard et ça les regarde, ça ne m'appartient pas", écrit le rappeur dans un long post publié sur Facebook le 8 janvier.
Médine a également dû défendre sa chanson "Don't Laïk" où il propose de crucifier les "laïcards" et de "scie(r) l'arbre de leur laïcité". Un titre mis en ligne le 1er janvier et aussitôt qualifié d'"intégriste" par l'essayiste Caroline Fourest, ex-collaboratrice de Charlie Hebdo citée dans la chanson. Le rappeur se défend, en estimant que sa chanson est une simple "caricature" qui dénonce un "laïcisme" synonyme d'exclusion. Dès la publication de sa vidéo sur YouTube, le rappeur s'était fendu d'un mode d'emploi : ici, il est important de distinguer laïcisme de laïcité. Le laïcisme est une version dévoyée de la laïcité. Ma critique s'adresse à cette dérive exclusive, qui se drape dans la notion d'égalité en stigmatisant le religieux. (...) Il convient forcément de dépasser le caractère provocant pour en comprendre le fond du propos qui cherche surtout à rassembler."
REGARDEZ "Don't Laïk" de Médine
Que ces groupes de rap incitent à la haine les habitants de France, pourtant ils en font parti... On interdit un Pierre Perret mais on n'interdit ces appels à la déstabilisation et au rejet de l'autre puisqu'il est Français ! Il faut supprimer ces groupes qui salissent la chanson française.
Car la manifestation prônait la liberté d'expression... Mais visiblement tout ceux qui ne sont pas Charlie n'ont plus droit à la parole ou sont châtier pour leur pensés divergentes... Cherchez l'erreur...
C'est des chansons sans musique. Des textes haineux, prononcés d'un ton haineux, et des leçons de morale bigote. Et si la rythmique écrase souvent les paroles, c'est qu'ils en ont honte.
ou qu'ils ont peur ? Car ainsi peu d'honnêtes citoyens se donnent la peine de faire l'effort d'écouter.
Des appels au meurtre de flics, journalistes, mécréants, parfois de chrétiens de façon voilée.
On peut se demander où est l'humour.
C'est punissable, mais on est bons bougres.
C'est un bruit désagréable, mais qui ne concerne que ceux qui aiment ça.
Ça n'en fait heureusement pas des maîtres à penser.
Et c'est pour ça qu'il faut les laisser braire...