Mais où sont passées les femmes en Israël ?

Depuis sa fondation en 1948, Israël a été l'un des pays au monde où l'égalité femme-homme est la plus respectée. Non seulement dans la vie quotidienne, dans l'armée, dans la politique avec des figures emblématiques comme Golda Meir ou encore Tzipi Livni. Pourtant, « The New Yorker » a été frappé par l'une des photos publiées par un quotidien ultra-orthodoxe, « Hamevaser ». Elle représente la marche de la cinquantaine de dirigeants le dimanche 11 janvier à Paris en solidarité avec la France. Mais le journal a supprimé de l'image toutes les femmes, dont Angela Merkel, Anne Hidalgo, Federica Mogherini. Certes, ce n'est pas la première fois qu'une photo est retouchée pour enlever des femmes. Ce fut le cas d'un journal de Brooklin, « Di Tzeitung », qui avait supprimé Hillary Clinton d'une photo prise dans la salle de crise de la Maison-Blanche lors de l'assaut contre la maison de Ben Laden au Pakistan. De plus, le « Hamevaser » est lu par une infime minorité de la communauté ultra-orthodoxe. « Mais, poursuit le "New Yorker", au cours des dix dernières années, la communauté Haredim a progressé en nombre et en influence, alors que l'égalité homme-femme a décliné. » L'hebdomadaire cite ainsi plusieurs cas de choix discriminatoires, notamment dans des publicités. Au point où, il y a trois ans, une association de Jérusalem, Mouvement Yerushalmi, a décidé de lancer une campagne d'affichage mettant en scène uniquement des femmes. Mais il a fallu recourir à la Cour suprême pour que les bus de la ville puissent en octobre les afficher. Un paradoxe à l'israélienne de plus, comme le montrait le film, « Le Procès de Viviane Amsalem ».