Au lendemain de la publication par The New York Times d’une tribune de Marine Le Pen intitulée : “La France attaquée par le fondamentalisme islamiste”, le site américain Quartz publie un violent réquisitoire contre la décision du quotidien new-yorkais. “Pour n’importe quel démocrate doté d’une connaissance rudimentaire de l’histoire de France récente et de la Deuxième Guerre mondiale, ‘l’arrivée’ de Marine Le Pen dans les pages ‘Opinions’ du New York Times est choquante”, explique Quartz.

Le site voit dans la publication de cette tribune une hypocrisie évidente de la part du quotidien, alors que le débat sur la liberté d’expression fait rage depuis l’attentat qui a décimé la rédaction de Charlie Hebdo, le 7 janvier 2015 : “Que cela arrive alors que le New York Times et d’autres médias occidentaux censurent Charlie Hebdo défie l’entendement. Si le Times se sent obligé de publier Le Pen, qu’il publie aussi les caricatures de Charlie !”

Element inconnu

Coup de couteau dans le dos

Pour Quartz, hors de question de faire du “deux poids, deux mesures” en matière de liberté d’expression : “Evidemment que Le Pen a le droit d’être publiée […] mais le New York Times est-il obligé d’être aux ordres de son équipe de communication ? Notamment au moment même où de violentes émeutes ont éclaté dans le monde musulman, où des centres culturels et des consulats ont été attaqués, où des drapeaux français et des églises ont été brûlés par des foules hurlant qu’elles ne sont ‘pas Charlie’ ?”

Le site d’information considère que le New York Times a commis une erreur de jugement éditorial qui constitue “un incontestable coup de couteau dans le dos de la France, des victimes de Charlie Hebdo, des trois policiers et des quatre victimes juives du supermarché casher”.