EXTREME DROITEMarine Le Pen demande de ne pas diffuser une vidéo, sa nièce la tweete

Marine Le Pen demande de ne pas diffuser une vidéo, sa nièce la tweete

EXTREME DROITEMarion Maréchal-Le Pen a diffusé cette vidéo d'Aymeric Chauprade parlant d'une «cinquième colonne» islamique en France...
Marion Maréchal Le Pen à l'Assemblée le 2 décembre 2014.
Marion Maréchal Le Pen à l'Assemblée le 2 décembre 2014. -  CHAMUSSY/SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La députée FN du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen a tweeté mardi une vidéo controversée d'Aymeric Chauprade, l'ex-conseiller aux affaires internationales de Marine Le Pen, que la présidente du FN avait enjoint de ne pas diffuser «pour des raisons juridiques».

Dans cette vidéo, Aymeric Chauprade, qui faisait partie des conseillers politiques de la présidente, évoque une «cinquième colonne» islamique en France. «La France est en guerre, l'analyse d'Aymeric Chauprade sur les attaques terroristes», a tweeté avec un lien vers la vidéo mardi midi Marion Maréchal-Le Pen, une proche de Chauprade.

Or la présidente du FN avait, selon plusieurs médias, demandé dans une circulaire du 15 janvier adressée aux responsables locaux du FN, de ne pas relayer la vidéo «pour des raisons juridiques». Une information confirmée à l'AFP par quelques cadres frontistes. Marion Maréchal-Le Pen, qui est secrétaire départementale de la fédération FN du Vaucluse, en était donc théoriquement récipiendaire.

Chauprade pas mis à l'écart

Lundi, Marine Le Pen avait expliqué que cette vidéo de dix minutes exprimait une «prise de position personnelle» d'Aymeric Chauprade, qui n'est «plus (son) conseiller aux affaires internationales (...) depuis un certain nombre de jours». Il n'y aura plus de «conseiller politique» dans le nouvel organigramme du parti, qui devrait être dévoilé dans les prochains jours après avoir été réorganisé dans la foulée du dernier congrès, fin novembre à Lyon, avait expliqué Marine Le Pen.

Mais pour plusieurs frontistes interrogés lundi par l'AFP, cette annonce ne pouvait être interprétée que comme une mise à l'écart de Chauprade, qui reste tout de même chef de la délégation FN au Parlement européen.

Et un point Godwin au passage

Dans cette vidéo, il affirme que «la France est en guerre avec des musulmans, pas avec les musulmans, mais avec des musulmans».

D'après lui, en France, «le vivier du terrorisme islamique, ça veut dire du passage à l'acte djihadique, est énorme, il est de l'ordre du million, ce qui ne veut pas dire que nous ayons un million de terroristes potentiels sur notre sol, mais ce qui veut dire qu'une cinquième colonne puissante vit chez nous et peut à tout moment se retourner contre nous en cas de confrontation générale».

«On nous dit qu'une majorité de musulmans est pacifique, certes. Mais une majorité d'Allemands l'étaient avant 1933 et le national-socialisme», affirme-t-il aussi.

Mardi après-midi, Aymeric Chauprade a exprimé son «incompréhension» à l'AFP devant les consignes de Marine Le Pen. «Il n'y a pas de problème juridique, pas de propos discriminants envers une communauté dans son ensemble, je m'en suis assuré auprès d'avocats», a-t-il dit à propos de la video.

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