L’American Chemical Society a dévoilé, la semaine dernière, les résultats d’une étude menée en 2011 à Taïwan. Le travail consistait à prélever des échantillons d’eau en 30 points différents à proximité du lieu où un gros festival, le Spring Scream, est organisé chaque année. Les analyses ont été faites avant, pendant et après l’événement.

Les chercheurs ont observé des pics de présence d’une quinzaine de
substances dans l’eau, notamment des drogues comme la MDMA (principe
actif de l’ecstasy) ou la kétamine, mais également la caféine. L’incidence de ces pics
correspond parfaitement avec le festival.

Le site Ars Technica, qui rapporte les résultats de l’étude, écrit : “le plus étonnant, c’est de voir l’impact qu’un événement qui rassemble énormément de gens pendant une courte période [le festival dure trois jours] peut avoir sur l’environnement d’une région”.

Concernant les effets que ces substances -même sous forme de traces- peuvent avoir sur la faune et la flore locales, les chercheurs ne sont pas encore en mesure de se prononcer. Ces résultats doivent être traités avec prudence, disent-ils. En effet, comme c’est une combinaison de substance qui est détectée, une combinaison dont les effets sur l’environnement sont inconnus, il est impossible de se baser sur un scénario d’exposition à une substance isolée. De fait, “des pics simultanés de caféine, de kétamine et de pseudoéphédrine (plusieurs substances décelées au cours des analyses) pourraient aggraver les effets de chacune de ces substances”, pointe Ars Technica.