François Asselin, nouveau patron de la CGPME et chantre du «dialogue social d’homme à homme»

La Confédération générale des petites et moyennes entreprises change de président, ce mercredi. Après presque treize ans de règne de Jean-François Roubaud, François Asselin, qui était seul candidat, prend le relais. Alors que la négociation sur le dialogue social en entreprise peine à se conclure, la CGPME s’oppose au projet du Medef. Inutile et dangereux de formaliser le dialogue social dans les petites entreprises, estime-t-elle. La visite que l’Opinion a rendu en décembre à François Asselin, dans sa menuiserie spécialisée - elle a notamment fabriqué L’Hermione, la célèbre réplique du navire de La Fayette -, permet de comprendre comment il s’est forgé son point de vue sur la question.
La négociation sur le dialogue social en entreprise devrait déjà être terminée. Elle ne le sera pas avant jeudi, après des reports successifs destinés, entre autres, à laisser le temps au Medef de surmonter ses divisions sur la position à adopter. La CGPME, elle, a tenu une ligne ferme depuis le début : pas question de formaliser ce dialogue dans les entreprises de moins de 20 salariés – seuil à partir duquel une première forme de représentation, le délégué du personnel, est aujourd’hui imposée. Et encore moins d’accepter qu’un représentant syndical extérieur vienne fourrer son nez dans les affaires des TPE. «On ne va quand même pas venir me dire comment je dois faire chez moi, soupire François Asselin, le futur président de la CGPME. Dans une entreprise comme la mienne, si quelqu’un veut bougonner, il saura toujours où trouver le patron. Et pas besoin de convoquer un CE pour expliquer s’il y a un creux dans le carnet de commandes, tout l’atelier s’en rend compte».
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