“En nombre, ils sont loin derrière l’original allemand, mais
la proximité de l’Allemagne semble être un facteur favorable à leur
développement”, constate la Süddeutsche Zeitung. Autriche, Suisse, Scandinavie,
mais aussi Espagne, France : les clones du mouvement Pegida (Patriotes
européens contre l’islamisation de l’Occident), qui a démarré à Dresde
mi-octobre, commencent à devenir légion.

Après la Norvège, c’est “Pegidadk” qui a pris le relais le 19
janvier à Copenhague, dans les pas du populiste de droite Nicolai Sennels,
ex-membre du Parti du peuple danois. “Une critique ouverte de l’islam est
depuis longtemps de bon ton au Danemark, sous l’influence du Parti du peuple, qui atteint près de 20 % dans les sondages”, souligne la Süddeutsche Zeitung.Pegida se réfère volontiers à la
Confédération helvétique

Le 2 février, une
manifestation est annoncée à Vienne ; mais, selon la presse autrichienne, les adeptes sont
essentiellement allemands. Le parti populiste de droite FPÖ les prend certes au
sérieux, mais son très populaire chef de file, Heinz-Christian Strache, ne
défilera pas dans leurs rangs.

Le 16 février, une “promenade du soir” est programmée en Suisse.
“Rien d’étonnant à cela, explique la Süddeutsche Zeitung, Pegida se réfère volontiers à la
Confédération helvétique, à sa démocratie de base, son interdiction des minarets,
sa limitation de l’immigration, son durcissement du droit d’asile.” C’est Ignaz
Bearth, leader extrémiste de droite du Parti suisse de la démocratie directe,
qui a pris la tête du mouvement.

L’Europe du Sud n’est pas en reste : Madrid annonce un
prochain rassemblement devant la Grande Mosquée et la France semble
aussi
vouloir s’inscrire dans cette nouvelle tendance islamophobe puisque
l’écrivain Renaud Camus a lancé une version française de Pegida.