Pegida rassemble 17 000 manifestants anti-islam à Dresde

La mobilisation est en baisse. Le 12 janvier, Pegida avait rassemblé 25 000 personnes contre l'islamisation et pour une politique migratoire restrictive.

Source AFP

Manifestation de Pegida à Dresde.
Manifestation de Pegida à Dresde. © JOHN MACDOUGALL / AFP

Temps de lecture : 3 min

Quelque 17 000 manifestants anti-islam se sont rassemblés dimanche après-midi à Dresde (est de l'Allemagne), un chiffre en baisse pour le premier rassemblement du mouvement Pegida depuis la révélation de menaces d'attentat et la démission de son leader. Ce chiffre communiqué par un porte-parole de la police marque le premier reflux pour ce mouvement islamophobe qui réclame aussi une politique migratoire plus restrictive en Allemagne.

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La manifestation hebdomadaire Pegida, initiée le 20 octobre dernier à Dresde, avait réuni le 12 janvier 25 000 personnes, chiffre record, pour sa dernière édition. Dimanche, environ 5 000 contre-manifestants ont battu le pavé à Dresde pour une Allemagne ouverte et tolérante.

"Pseudo-réfugiés, rentrez à la maison"

"Ils ne font rien, sauf s'installer et dealer", "Pour un pays souverain", "Honnêtes gens, soulevez-vous enfin !", "Pseudo-réfugiés, rentrez à la maison" figuraient sur les pancartes brandies pour la 13e réunion des "patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident" (Pegida, en allemand).

Reprenant ses slogans habituels, la foule massée devant l'Opéra scandait "Lügenpresse !" ("presse mensongère") et "Wir sind das Volk !" ("Nous sommes le peuple"), référence au slogan des mouvements spontanés qui avaient précédé la chute du Mur de Berlin fin 1989.

"Il y a deux milliards de personnes dans le besoin. La plupart viennent d'Afrique. Combien devront être pris en charge ?" s'interrogeait Georg Krause, 61 ans, un manifestant. Gabriele Schönherr, 57 ans, estimait que "ceux qui veulent vivre en Allemagne, qu'ils soient musulmans ou non, doivent s'adapter à la réalité du pays".

Ces dernières semaines, Pegida voyait son cortège grossir chaque lundi à Dresde, une ville conservatrice et bourgeoise d'ex-RDA, autour de mots d'ordre allant de "Islam = cancer" à "Paix avec la Russie !".

Le mouvement, qui a tenté sans succès de s'implanter dans d'autres villes allemandes, a en revanche provoqué une vaste mobilisation contre lui. En dehors de Dresde, les anti-Pegida étaient bien plus nombreux lors des derniers rassemblements.

Le leader grimé en Hitler

L'essentiel de la classe politique, la chancelière Angela Merkel en tête, et les médias allemands ont critiqué le mouvement. Le ministre allemand des Affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a estimé que Pegida nuisait à l'image de l'Allemagne à l'étranger, dans une interview dimanche au quotidien Bild.

Lundi dernier, Pegida s'était vu interdire toute manifestation à Dresde en raison d'un risque d'attentat islamiste visant son principal leader, Lutz Bachmann.

Deux jours plus tard, Lutz Bachmann a annoncé sa démission après la publication dans la presse d'une photo le montrant grimé en Adolf Hitler, et la révélation de propos outranciers sur les réfugiés, laissant aux commandes Kathrin Oertel, 37 ans.

Vendredi, Pegida avait exceptionnellement avancé son rendez-vous hebdomadaire au dimanche, en raison des contre-manifestations attendues lundi et pour ne pas empêcher ses sympathisants d'assister à un concert gratuit organisé à Dresde, selon sa page Facebook.

Samedi, le président du Conseil central des musulmans, Aiman Mazyek, dénonçait sur le site de l'hebdomadaire Focus une hausse des attaques islamophobes en Allemagne, évoquant des "insultes" visant souvent les femmes voilées, du "vandalisme" contre les mosquées et des "violences" envers les imams.

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Commentaires (21)

  • Loulou1954

    Je suis tout à fait d'accord avec lui ! Tout mes ami (e) s français musulmans travaillent paient leurs impôts et de plus ont pour la plupart des emplois de haut niveau masters ou doctorats oblige et de plus ils sont super sympa et honnête. Aller courage les gars on va s'en sortir. Bisous

  • woozy

    Il faudrait déjà que les gens qui touche des aides et qui n'ont pas d'emplois soit mis a la disposition de l'État.

    combien de coin de nature souillés par des détritus ? Combien d'association caritative manque de bras... Ses gens son payé, donc autant les utiliser, si il refuse, plus d'aide ! Basta !

  • marcko347

    Je ne suis pas certain que "Younes... " fasse de l'ironie... !