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Victoire de Syriza : « l'euro-austérité » en procès

La présidente du Front national a salué « l'ouverture du procès de l'euro-austérité » avec la victoire de Syriza en Grèce.

Le Monde.fr avec AFP

Publié le 26 janvier 2015 à 12h24, modifié le 26 janvier 2015 à 12h29

Temps de Lecture 3 min.

Athènes, dimanche soir 25 janvier 2015.

Les réactions politiques affluaient au lendemain de la nette victoire du parti de gauche radicale Syriza aux élections législatives en Grèce, qui veut mettre fin à l'austérité, renégocier la dette et relancer la croissance. La droite souverainiste se réjouissait du choix des électeurs grecs, en dépit de ses désaccords avec Syriza. L'extrême droite salue « l'ouverture du procès de l'euro-austérité ».

Pour le député UMP Xavier Bertrand « il ne faut pas s'étonner que les électeurs fassent un autre choix », cependant qu'il avertit que « ce n'est pas le contribuable français qui paiera à la place du contribuable grec. Vous pouvez demander des réformes structurelles mais vous ne pouvez pas demander trop et saigner un peuple ».

« GIFLE DÉMOCRATIQUE MONSTRUEUSE »

Marine Le Pen, présidente du Front national, salue « l'ouverture du procès de l'euro-austérité » avec la victoire de Syriza en Grèce et renouvelé son souhait de sortie de la France de l'Union européenne et de l'espace Schengen pour ne pas en subir les « conséquences ». « Je me réjouis de la gifle démocratique monstrueuse que le peuple grec vient d'administrer à l'Union européenne », a déclaré Mme Le Pen sur RTL. « Ceux qui pensent que l'on peut améliorer l'Union européenne se trompent et porteront la responsabilité du temps perdu », a-t-elle assuré.

« Etre libre, ce n'est ni de gauche ni de droite. Chacun fera ce qu'il veut de sa liberté. Si les Grecs veulent choisir une politique d'extrême gauche, d'ouverture totale à l'immigration, c'est leur problème. Moi, ce que je ne veux pas, c'est que cela ait des conséquences pour moi. C'est pour cela que je demande la suspension de Schengen », a poursuivi Mme Le Pen. « Là où Syriza fait une erreur, c'est qu'il pense pouvoir séparer l'euro de l'austérité. Or c'est l'austérité qui est imposée précisément pour sauver l'euro », a estimé l'eurodéputée.

Son père, Jean-Marie Le Pen, président d'honneur du FN, a estimé dimanche que la probable victoire de Syriza en Grèce constituait un « désaveu » pour l'Union européenne, même si il doute que le parti de la gauche radicale « fasse ce qu'il promet puisqu'il va être soumis à de fortes pressions ».

Florian Philippot, vice-président du FN, s'est également réjoui des résultats de Syriza, une « gifle pour la caste UMPS européiste et belle espérance car les vrais débats vont pouvoir prospérer : sur l'austérité, l'euro, l'UE », a-t-il déclaré sur son compte Twitter.

« SURSAUT NATIONAL »

Du côté des souverainistes, Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne et président de Debout la France, voit dans la victoire de Syriza « un coup d'arrêt aux politiques d'austérité inefficaces imposées aux peuples européens », a-t-il fait savoir dans un communiqué. « Ce n'est pas seulement la victoire de la gauche radicale mais aussi le réveil d'un peuple qui n'en pouvait plus. Les Grecs ont rejeté la politique d'austérité que leur ont fait successivement subir les deux partis du système. (…) Malgré les désaccords que nous pouvons avoir avec Syriza, nous nous réjouissons du sursaut national qui a amené le peuple grec à rejeter avec ses dirigeants incapables les directives du FMI, de la BCE, de la Commission et la soumission aux injonctions de Mme (Angela) Merkel.

Selon Jacques Myard, député UMP souverainiste : « Après la politique de déflation de purge budgétaire de Pierre Laval et de son refus de dévaluer en 1935, le Front populaire gagne en 1936 les élections, et Blum dévalue le franc. (...) L'activité économique repart alors, malheureusement trop tard ! Après quatre années de politique de purge budgétaire imposée par Bruxelles et Berlin, qui ont cassé l'économie grecque et poussé les Grecs au désespoir, le parti d'extrême gauche conduit par Alexis Tsipras accède au pouvoir à Athènes. Les faiseurs de systèmes idéologiques ont visiblement oublié que les mêmes causes provoquent toujours les mêmes effets. (...) L'UE et le FMI accorderont vraisemblablement à la Grèce de nouveaux prêts et accepteront peut-être d'annuler certaines dettes. Mais (...) la Grèce restera étranglée par une monnaie unique inadaptée qui lui interdit de retrouver toute compétitivité (...). »

Le Monde.fr avec AFP

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