Charlie Hebdo : Jean-Marie Le Pen défend à nouveau la théorie du complot

 

Charlie Hebdo : Jean-Marie Le Pen défend à nouveau la théorie du complot

    Cette fois, impossible de plaider un problème de traduction ou d'invoquer un quelconque abus de vodka. Alors qu'il avait nié avoir déclaré au journal russe «Komsomolskaïa Pravda» que l'attentat à Charlie Hebdo portait «peut-être la signature de services secrets», Jean-Marie Le Pen a redonné dans le conspirationnisme ce week-end.

    Selon «Le Monde», le président d'honneur du Front national a estimé, dimanche devant des militants frontistes réunis à Paris pour une galette des rois, que les terroristes étaient «membres d'une organisation secrète». Autre déclaration pleine de sous-entendus de l'eurodéputé FN : «La mise en place de la réaction politico-médiatique fut si rapide qu'il ne peut pas y avoir d'improvisation.» Devant ses soutiens, Jean-Marie Le Pen a été jusqu'à affirmer qu'«un plan média était préparé à l'avance».

    Marine Le Pen, «complètement opposée à ces théories»

    Voilà qui ne devrait pas décrisper les relations avec sa fille, la présidente du FN, ni avec son bras droit, Florian Philippot. Ce lundi matin sur RTL, Marine Le Pen a dû une nouvelle prendre ses distances, se disant «complètement opposée à ces théories» qu'elle juge «un peu dangereuses parce qu'elles visent en réalité à ne pas pointer les véritables responsabilités et donc à empêcher le véritable constat d'émerger».

    Ces derniers jours, les échanges avec le vice-président du FN ont pris un tour plus acide encore. Questionné sur les propos prêtés par «Komsomolskaïa Pravda» à Jean-Marie Le Pen, Philippot s'est demandé si le président d'honneur du FN, n'avait pas «pris un peu de vodka avant» de donner son interview. De quoi provoquer l'ire du principal intéressé, qui a évoqué un problème avec «les retraductions» de ses propos en français et s'est insurgé de tant d'«outrecuidance».

    Toutefois, même si elle condamne les déclarations de son père, avec lequel elle est également en désaccord concernant le cas Chauprade, Marine Le Pen valide sa candidature aux élections régionales de décembre. «Je l'accepte, oui», a-t-elle redit ce lundi matin RTL, arguant que «cela fait de très nombreuses années qu'il bataille électoralement dans cette région». Pour mémoire, Jean-Marie Le Pen avait annoncé qu'il conduirait la liste FN en PACA, lors d'une conférence de presse organisée au moment où démarrait la marche parisienne en hommage aux victimes des attentats des 7, 8 et 9 janvier.