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Libération

A Dijon, un militant devant la justice pour «délit de solidarité»

Poursuivi pour avoir fourni des attestations d'hébergement à des migrants, l'homme a été soutenu par une cinquantaine de manifestants; qui l'ont accompagné au tribunal.
par AFP
publié le 27 janvier 2015 à 16h26

Une cinquantaine de personnes ont dénoncé mardi à Dijon le «délit de solidarité», tandis qu'un militant était convoqué au tribunal pour un rappel à la loi pour avoir aidé des demandeurs d'asile. Parmi les manifestants, l'une d'entre eux brandissait une pancarte sur laquelle était écrit : «La solidarité n'est pas un délit».

Militant au sein de la Ligue des Droits de l'Homme (LDH) à Dijon, Paul Garrigues a déclaré à la presse être convoqué pour un «rappel à la loi», la justice lui reprochant d'avoir fourni «cinq attestations d'hébergement» à des demandeurs d'asile.

Paul Garrigues a admis devant les journalistes avoir notamment hébergé une famille à son domicile et fourni des attestations à d'autres migrants. «J'ai encore le droit d'héberger qui je veux chez moi», a-t-il fait valoir. «On veut faire obstacle à ce que des personnes régularisent leur situation», a estimé Paul Garrigues.

Le président de la LDH de Dijon, Georges Berlier, a pour sa part précisé que les demandeurs d'asile devaient «prouver le département dans lequel ils résident» pour l'examen de leur dossier. «S'ils n'ont pas de certificat d'hébergement, leur dossier ne peut pas être traité», a-t-il ajouté.

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