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Politique

Quand Angela Merkel maltraite littéralement Nicolas Sarkozy

EXCLUSIF "Nicolas" a été maltraité par "Angela" lors de sa visite à Berlin ce lundi 26 janvier. Tout juste s’il n’a pas été reçu comme l'aurait été un livreur de pizzas ...
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270115 Challenges Nicolas Sarkozy et Angela Merkel
Nicolas Sarkozy et Angela Merkel
ALAIN JOCARD / POOL / AFP

"Si Madame Merkel avait voulu signifier qu’elle ne voulait pas que Sarkozy soit réélu à la présidence de la République, elle ne s’y serait pas prise autrement" ! Il y avait plus que de la déception, de l’amertume chez les proches de l’ex-chef de l’Etat après la réception froide pour ne pas dire glaciale que lui avait réservée la Chancelière lors de son déplacement lundi à Berlin. Le patron de l’UMP en effet n’a eu droit à aucun traitement de faveur.  "Nicolas" a même été maltraité par "Angela".  Tout juste s’il n’a pas été reçu comme un livreur de pizzas. En tout cas ce fut un protocole pour visiteur de second rang…

Pour commencer, la délégation a été contrainte d’arriver par le parking du sous sol de la CDU puisqu’il n’était pas question de la recevoir à la Chancellerie réservée aux visiteurs plus capés ! L’entrée des livreurs quasi, alors que l’aréopage UMP était relevé par la présence des ancien ministres Pierre Lellouche (en charge des relations internationales) et Bruno Le Maire, dont Sarkozy a pu dire que "c’est un ancien énarque parlant allemand dont on a toujours besoin dans les sommets franco-allemands !". Ce qui n’a pas pour autant entraîné un traitement de faveur, alors même qu’il était espéré puisqu’en décembre dernier le nouvel élu à la présidence du principal parti d’opposition s’était fait carrément recaler, alors qu’il avait annoncé une rencontre avec Madame en plein congrès de la CDU. "Nein", lui répondit-elle. Alors "Nicolas" espérait quelques gestes de consolation susceptibles de montrer qu’ils conservaient connivence, et même complicité. On en fut loin !

La tête sur l'épaule... de François

On les fit en effet réceptionner par un second couteau, puis attendre longuement au 3ème étage car Madame Merkel n’en avait pas fini avec ses rendez vous dans son bureau du 6ème.   Enfin, la rencontre qui ne dura pas une heure, ne donna pas lieu à ces images tant désirées. Pas de tour de caméra, ni avant ni après. Pas de bisous pour la galerie. Alors qu’on se souvient encore de la tendresse d’Angela posant sa tête sur l’épaule de… "François" le 11 janvier dernier à Paris. "Nicolas" n’a eu droit qu’au minimum minimorum : une photo prise par le photographe de la CDU où ne passe aucune chaleur qui rappelât l’entente étroite des deux chefs d’Etat qui "avaient sauvé l’Europe grâce à leurs qualités complémentaires". Adieu  le "Merkozy".

Côté UMP, on voulait croire que la chancelière allemande  affichait ses distances pour ne pas gêner ses rapports avec la France. Car la relation Paris-Berlin s’est singulièrement réchauffée ces derniers mois, en particulier grâce à l’entregent du nouveau secrétaire général de l’Elysée Jean-Pierre Jouyet, mais aussi parce que les événements dramatiques l’imposaient. De surcroit, l’humour du président français ne laisse pas insensible  l’allemande de l’Est. "François" a largement supplanté "Nicolas" dans la tête et dans le cœur d’"Angela". Mais cette cruelle réalité ne pouvait pas plus mal tomber pour Sarkozy qui "est dans un entre deux difficile, souligne le député  filloniste Eric Ciotti devenu son conseiller : ancien président et chef de parti, l’équilibre n’est pas encore trouvé !". Valéry Giscard d’Estaing n’avait jamais réussi à y parvenir.

La magie s'est envolée

Alors, pour tenter de s’arracher à cette zone trouble, et face à un président qui lui s’est (re)légitimé, "Sarko intervient trop vite, à côté de la plaque. Il n’imprime pas", regrettent jusqu’à ses plus proches. Sa dernière sortie télévisée l’a prouvé : quelques jours après sa prestation qui a fait moins de téléspectateurs que "Plus belle la vie", alors qu’il est un champion de l’audience, il ne reste rien de ses propositions ! "La magie s’est envolée", constate toujours Eric Ciotti , qui croit qu’elle "peut revenir", "car le nouveau patron de l’UMP fait ce qu’il faut ,doucement, habilement avec le puzzle du parti…".

Le voyage à Berlin en tout cas ne l’y aura pas aidé. Ce fut un "non événement" qui n’aurait laissé aucune trace, si l’UMP n’avait dans la grande tradition stalinienne, gommé Bruno Le Maire de la photo officielle. Ce qui fut relevé par un journaliste futé Thibaut Pézerat et en conséquence vite corrigé. Bruno Le Maire pouvait en rire aux éclats, ce n’est pas en effet par des coups de ciseaux ou de photoshop qu’on le fera disparaître…

 

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