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Frédéric Chatillon, proche de Marine Le Pen, a été mis en examen

Selon les informations du « Monde », Frédéric Chatillon a été mis en examen le 23 janvier, pour « faux et usage de faux », « escroquerie », « abus de biens sociaux » et « blanchiment d’abus de biens sociaux ».

Par , et

Publié le 29 janvier 2015 à 18h17, modifié le 19 août 2019 à 13h37

Temps de Lecture 2 min.

Selon les informations du Monde, Frédéric Chatillon, rouage essentiel de l’équipe de Marine Le Pen, a été mis en examen vendredi 23 janvier, à l’issue d’une garde à vue de quarante-huit heures, pour « faux et usage de faux », « escroquerie », « abus de biens sociaux » et « blanchiment d’abus de biens sociaux ».

Cette mise en examen intervient dans le cadre de l’information judiciaire ouverte en avril 2014 et confiée aux juges Renaud van Ruymbeke et Aude Buresi concernant le financement des campagnes électorales du FN pour les cantonales de 2011 et les législatives de 2012. En septembre, l’enquête a été élargie à la présidentielle par le biais d’un réquisitoire supplétif.

Les juges cherchent à faire la lumière sur le rôle joué auprès des candidats frontistes par le microparti de Marine Le Pen, Jeanne et la société Riwal fondée par Frédéric Chatillon. Lors des législatives de 2012, c’est la double fonction de Jeanne qui a intéressé les enquêteurs : le microparti prêtait de l’argent aux candidats pour faire campagne, avec un taux d’intérêt, et dans le même temps leur vendait des kits de campagne (photo, tracts, etc.). La justice estime à 10 millions d’euros l’argent détourné par Riwal et Jeanne pour le financement des campagnes frontistes de 2012.

Un coup dur

Agé de 46 ans, désormais installé à Rome, M. Chatillon est devenu le principal prestataire de service du Front national par l’intermédiaire de sa société de communication Riwal, depuis l’arrivée de Marine Le Pen à la tête du parti début 2011. C’est Riwal qui conçoit, fait imprimer le matériel électoral frontiste (affiches, tracts) et fabrique les fameux kits obligatoires destinés aux candidats du parti d’extrême droite.

Sa mise en examen est un coup dur pour Marine Le Pen, dont Frédéric Chatillon est un intime de longue date. Cependant, Mme Le Pen fait mine que tout cela ne la concerne pas. « Frédéric Chatillon n’est ni président de Jeanne, ni du FN. Il va pouvoir répondre aux questions et savoir ce qu’on lui reproche, déclare-t-elle au Monde. Une mise en examen, ce n’est pas une condamnation ». Marine Le Pen estime en outre que la somme de 10 millions d’euros d’argent détourné est « fantaisiste ». « Sur un budget global de 18 millions d’euros [pour les scrutins de 2012], comment détourner 10 millions ? »

Et Marine Le Pen de s’interroger : « Est-ce que le but de tout cela n’est pas de me salir ? »

Figure de l’extrême droite radicale, Frédéric Chatillon fut, au début des années 1990, président du GUD (Groupe union défense), l’association étudiante d’extrême droite réputée pour sa violence. Il étudie à Assas tout comme Marine Le Pen, avec qui il se lie d’amitié. Encore aujourd’hui, il conserve la confiance de la présidente du FN, malgré sa personnalité sulfureuse. « Aucun élément ne me permet de lui retirer ma confiance », dit Mme Le Pen. L’ancienne candidate à l’Elysée a d’ailleurs confié les clés de son microparti aux proches de Frédéric Chatillon, anciens activistes étudiants comme lui.

M. Chatillon n’a pas beaucoup changé depuis sa jeunesse. Chef de bande, il adore l’humour potache, les nuits tropéziennes, admire la République sociale italienne de Mussolini et est friand de boxe thaïe. C’est en outre un ami de Dieudonné. Fervent supporteur du Hezbollah, il a depuis très longtemps des amitiés syriennes haut placées et solides. Et n’a de cesse de promouvoir le régime de Bachar Al-Assad.

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