Interdire les réseaux sociaux au bureau ?

Un exemple parmi d'autres : lors des événements #JesuisCharlie, Twitter, LinkedIn, Facebook ont permis une diffusion de l'information en temps quasi réel avec une rapidité de mise à jour inégalée. N'est-il pas temps de transformer cette puissance que nous avons vue à l'oeuvre ces dernières semaines au profit des entreprises pour mieux cibler les clients, écouter la réputation des entreprises, diffuser en temps réel des offres marketing ?

Ma réponse à cette question est claire depuis longtemps. Les entreprises ne peuvent plus négliger les réseaux sociaux, véritables modes de communication, de partage et d'échange.

La peur de la fuite d'information

Alors, pourquoi observe-t-on encore des freins au sein de certaines entreprises, qui interdisent l'utilisation de ces réseaux à partir du réseau interne ? La peur de fuite d'informations ? La crainte d'ouvrir le système d'information vers l'extérieur ? Dans le premier cas, la formation relative à la confidentialité des données doit être permanente et source de rappel régulier aux salariés de nos entreprises. Pour leur usage personnel, ils font déjà attention et n'attendent pas qu'un modérateur valide ce qu'ils publient. Dans le deuxième cas, il existe de nombreux moyens techniques d'assurer une protection sécurisée des réseaux de l'entreprise et de permettre de tirer parti de cette puissance de collaboration, mais également source d'information.

La qualité des interactions dépend bien sûr du nombre de personnes incluses dans le réseau de chacun. Des questions se posent donc : faut-il accepter toutes les demandes de connexion ? Cette surcharge d'information ne tue-t-elle pas l'information ? En entreprise, chacun doit savoir définir sa propre utilisation des différents média sociaux, comme nous l'avons fait pendant des années concernant le journal papier, la radio, la télé ou Internet.

Marie-Hélène Fagard est vice-présidente du CIOnet France.

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