Mis en cause par Israël qui doutait de son impartialité, le Canadien William Schabas a remis sa démission de la tête de la commission d'enquête sur Gaza, mandatée par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Il avait été chargé par ce dernier de mener les investigations sur les éventuelles violations du droit international commises lors de l'offensive israélienne « Bordure protectrice » dans l'enclave palestinienne, durant l'été 2014.
Jérusalem avait rapidement mis en lumière que M. Schabas avait rempli en 2012 une mission de consultant pour l'Organisation de libération de la Palestine. Il avait alors rédigé une note juridique pour laquelle il a été payé 1 300 dollars (environ 1 150 euros), ce qui, selon Israël, montrait sa partialité.
« TRIBUNAL FANTOCHE »
Sa nomination le 11 août dernier à la tête de l'équipe d'experts internationaux avait provoqué l'ire du gouvernement israélien, qui avait alors dénoncé « un tribunal fantoche ». « Cela fait des années que le Conseil des droits de l'homme de l'ONU s'est transformé en un “Conseil des droits des terroristes” dont les pseudo-investigations sont déterminées par avance », avait tancé Yigal Palmor, porte-parole du ministère des affaires étrangères.
Dans une lettre au Conseil des droits de l'homme de l'ONU, dont l'agence de presse Reuters a pu consulter une copie, M. Schabas justifie sa décision en indiquant ne pas souhaiter gêner la rédaction du rapport d'enquête. Celui-ci doit être publié en mars. La guerre entre Israël et les groupes armés palestiniens, du 8 juillet au 26 août, a fait 2 143 morts côté palestinien et 71 côté israélien.
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