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JUSTICE

Argentine : le procureur Nisman comptait arrêter la présidente Kirchner

Retrouvé mort le 18 janvier, Alberto Nisman envisageait la détention de la présidente Cristina Kirchner pour entrave à la justice, a affirmé, mardi, la procureure argentine Viviana Fein, chargée du dossier sur la mort suspecte de son confrère.

Cristina Kirchner, la présidente argentine, était visée par un mandat d'arrêt pour entrave à la justice, rédigé par le procureur Alberto Nisman.
Cristina Kirchner, la présidente argentine, était visée par un mandat d'arrêt pour entrave à la justice, rédigé par le procureur Alberto Nisman. Alejandro Pagni, AFP
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Nouveaux rebondissement dans l’affaire Alberto Nisman, procureur argentin retrouvé mort dans des circonstances encore non élucidées le 18 janvier 2015. Il avait un temps envisagé de placer en détention la présidente Cristina Kirchner pour entrave à la justice, a déclaré, mardi 3 février, la procureure Viviana Fein.

Une révélation qui s'appuie sur une ébauche de 26 pages découverte dans une poubelle et datée du 14 juin 2014, saisie lors de perquisitions dans l'appartement d'Alberto Nisman. C’est une volte-face car deux jours auparavant, la même procureure avait démenti cette information.

Suspectée d'avoir favorisé l'impunité de suspects iraniens

L'information sur l'existence du brouillon avait initialement été publiée dimanche par le quotidien "Clarin", puis démentie lundi par la procureure et le chef du gouvernement Jorge Capitanich. Ce dernier avait même déchiré l'article du journal devant les caméras de télévision.

L’un des journalistes de "Clarin", Damian Pachter, qui a notamment révélé la mort du procureur Nisman, a quitté le pays fin janvier affirmant "craindre pour sa vie [et] être sur écoute".

Quatre jours avant son décès, le procureur, en charge de l'enquête sur l'attentat de la mutuelle juive de l'AMIA en juillet 1984 – qui a fait 85 morts en 1994 –, avait incriminé Cristina Kirchner, estimant qu'elle avait favorisé l'impunité de suspects iraniens. Dans son dossier d'accusation, le magistrat n'avait finalement pas inclus cette requête.

70 % des Argentins sceptiques sur l’élucidation de la mort de Nisman

>> À relire sur France 24 : Mort du procureur Nisman, Kirchner dissout les renseignements argentins

L’homme de 51 ans, divorcé et père de deux filles, a été enterré jeudi près de Buenos Aires. Selon l'autopsie et l'enquête, les circonstances de la mort de Alberto Nisman laissent penser à un suicide mais la majorité des Argentins se demandent pourquoi le magistrat se serait tué, alors qu'il devait présenter le lendemain devant le Congrès ses accusations contre Cristina Kirchner et d'autres hauts fonctionnaires. Selon un sondage, 70 % des Argentins estiment que la mort de Nisman ne sera jamais élucidée.

Avec AFP

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