Les magasins américains Radioshack en faillite
L’enseigne de produits électronique terrassée par la concurrence du commerce en ligne.
Par Lucie Robequain
Le commerce en ligne vient de faire une nouvelle victime : après 94 ans d’existence, l’enseigne de produits électroniques RadioShack (4.000 magasins) s’est mise en dépôt de bilan hier soir. Elle a demandé à être placé sous le régime des faillites (chapitre 11). Elle a également signé un accord avec le fonds d’investissement Standard General et l’opérateur téléphonique Sprint pour céder plus de la moitié de ses magasins en Amérique du nord (2.400). Les autres seront fermés.
Dans les années 80, RadioShack s’imposait comme un lieu incontournable pour les amateurs d’électronique, et suscitait pratiquement autant de dévotion qu’IBM et Apple. Mais ses ventes et sa capitalisation boursière se sont effondrées ces dernières années. Il n’a réalisé aucun profit depuis 4 ans. Il écoule désormais des produits électroniques grand public, allant des smartphones aux piles, en passant par des tablettes, écouteurs et autres gadgets. Le groupe, qui emploie quelque 24 000 personnes, avait déjà dû procéder l’année dernière à la fermeture de 1 100 magasins aux Etats-Unis, soit environ 20 % du total de ses enseignes dans le pays. Alors qu’il avait atteint jusqu’à 78,50 dollars en 1999, juste avant l’éclatement de la bulle Internet, son titre valait 41 cents mercredi à la clôture de Wall Street. Le groupe n’a pas su faire face à l’arrivée des mastodontes du commerce en ligne comme Amazon, ou de la grande distribution (Wal-Mart, Costco, Best Buy...). Il n’est d’ailleurs pas la première victime du commerce en ligne. Son concurrent Circuit City avait déjà mis la clé sous la porte en 2008. Les magasins CompUSA ont également fermé un à un.
Lucie Robequain