«Le Hobbit 2»: Peter Jackson raconte pourquoi il a voulu une trilogie

«Le Hobbit 2»: Peter Jackson raconte pourquoi il a voulu une trilogie

CINÉMA – Le film sort dans les salles françaises le mercredi 11 décembre…
L'acteur Ian McKellen, qui incarne Gandalf dans le film «Le Hobbit».
L'acteur Ian McKellen, qui incarne Gandalf dans le film «Le Hobbit». - NEW LINE CINEMA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le Hobbit: la désolation de Smaug, deuxième volet de l'adaptation par Peter Jackson de Bilbo le Hobbit, met à l'épreuve les fans de Tolkien en introduisant un personnage d'elfe féminin absent du roman original, marquant le retour au cinéma d'Evangeline Lilly.

Le deuxième opus de la nouvelle trilogie de Peter Jackson, après la saga du Seigneur des anneaux, sort mercredi prochain en France et espère égaler, voire dépasser, les performances du premier volet, qui a amassé en 2012 plus d'un milliard de dollars de recettes dans le monde.

Genèse de cette trilogie

Le Néo-Zélandais Peter Jackson avait originalement envisagé Le Hobbit comme un film en deux parties, avant de succomber à la tentation d'en faire une trilogie. «Nous avons pris cette décision après avoir tourné la plus grande partie des films», a-t-il expliqué mercredi lors d'une conférence de presse à Beverly Hills. L'ensemble de la saga avait été filmé d'une traite en 2011, mais la décision d'en faire une trilogie a nécessité l'ajout de 10 semaines de tournage supplémentaires en 2013.

La forme de la trilogie «nous a permis de conduire l'histoire à travers les personnages», a expliqué Peter Jackson. «Dans un roman, l'auteur est généralement celui qui vous emmène dans l'histoire et Tolkien fait cela de manière formidable. Mais dans les films, vous ne voudriez pas que je vous explique à l'écran tout ce qui se passe, donc il faut raconter l'histoire avec des dialogues et des personnages», dit-il.

Une elfe créée exprès pour le film

Selon le cinéaste de 52 ans, la trilogie a aussi vocation à donner une cohérence à l'ensemble formé par Le Hobbit et Le seigneur des anneaux. «Je voulais qu'il y ait une unité et que Le Hobbit n'ait pas l'air plus modeste. Je veux que l'on sente que c'est l'oeuvre du même metteur en scène».

«La désolation de Smaug» conte la suite des aventures d'un groupe de nains bien décidés à reprendre leur royaume d'Erebor des griffes du dragon Smaug, avec l'aide du hobbit Bilbo (Martin Freeman) et du sorcier Gandalf (Ian McKellen). L'elfe Legolas (Orlando Bloom) est aussi de la partie, ainsi qu'un nouveau personnage, qui fait couler beaucoup d'encre chez les fans de Tolkien, car absent du roman original: l'elfe Tauriel, interprétée par Evangeline Lilly, la célèbre Kate Austen de la série télévisée «Lost».

«Il est temps que l'on arrête de faire des histoires où l'on ne s'intéresse qu'aux hommes»

«Véritable fan de Tolkien», Evangeline Lilly a mis fin a sa retraite anticipée -- elle avait abandonné les plateaux pour se consacrer à l'écriture - pour incarner Tauriel, un personnage qui «crée du conflit» chez les elfes, selon Peter Jackson, et donne lieu à un triangle amoureux avec Legolas et le nain Kili (Aidan Turner). C'est aussi le seul personnage féminin de la trilogie.

«Mettre dans les salles neuf heures de divertissement et ne pas avoir un seul personnage féminin, cela reviendrait à dire aux jeunes filles qui iront voir les films qu'elles ne comptent pas, qu'elles ne sont pas importantes et qu'elles ne peuvent pas jouer un rôle central dans l'histoire», observe Evangeline Lilly.

«Je pense qu'il est temps que l'on arrête de faire des histoires où l'on ne s'intéresse qu'aux hommes, et notamment à des hommes héroïques, et je suis ravie que (Peter Jackson) ait fait de Tauriel une héroïne», ajoute-t-elle.

La cote d’amour de Benedict Cumberbatch

Ce deuxième volet permet aussi à l'acteur britannique Benedict Cumberbatch, dont la cote d'amour est au plus haut à Hollywood, de se glisser dans les écailles du dragon Smaug, grâce à la technique de capture des mouvements («motion capture») perfectionné pour le personnage de Gollum (Andy Serkis).

Pour «bouger» comme un dragon, l'acteur a raconté avoir «compressé (ses) jambes l'une contre l'autre pour oublier que c'était des jambes, rampé au sol sur (ses) coudes et utilisé (ses) mains comme des griffes, tout en articulant exagérément le cou et les épaules». Le dernier volet de la saga, «Histoire d'un aller et retour», sortira en décembre 2014.

Sujets liés