Le Tour du Qatar, qui s’élance dimanche et s’achèvera vendredi, est un passage incontournable pour beaucoup de coureurs qui espèrent briller lors des classiques pavées en mars et avril. Comme l’émirat est, depuis le Mondial de handball, un sujet à la mode, voici un petit guide pour ne pas commettre d’impair lors d’un dîner en ville.
Il n'y a pas (encore) de montagne
Le Qatar, c’est le royaume - ou plutôt l’émirat - du plat. La pente la plus sévère qui attend les coureurs est sans conteste la rampe qu’ils devront "grimper" pour se présenter au départ du contre-la-montre, mardi, sur lequel Bradley Wiggins étrennera d’ailleurs son maillot de champion du monde de la spécialité. Pour le reste, d’immenses "bouts droit" au milieu d’un désert de caillasse blanche avec les torches des exploitations de gaz pour seule attraction à l’horizon. Mais comme au Qatar rien ne semble impossible, pourquoi ne pas imaginer que l’émir décide de construire une colline artificielle?
Un Qatari ne devrait pas s'imposer
A priori, il y a peu de risque qu’une polémique semblable à celle du dernier Mondial de handball perturbe le Tour du Qatar. Pourquoi? Parce qu’aucun coureur n’est au départ sous la bannière qatarie. Le peloton de l’épreuve est en effet composé à 100% d’équipes professionnelles occidentales et, en plus, aucun cycliste originaire de l’émirat ne court au niveau professionnel en 2015. Même si le Tour du Qatar existe depuis 2002 et que le pays accueillera les championnats du monde en 2016, le cyclisme y demeure totalement confidentiel. De là à imaginer que l’émir Tamim ben Hamad Al-Thani songe à naturaliser Marcel Kittel, Mark Cavendish ou Tom Boonen...
Un Qatari ne devrait pas s'imposer
Le fief des maîtres du vent
Pour s’imposer sur le Tour du Qatar, il faut être un expert ès systèmes éoliens. Le vent souffle souvent fort sur l’émirat, et la course est donc régulièrement le théâtre de nombreux coups de bordures. Samedi matin, sous les tentes des équipes, on se renseignait déjà pour savoir dans quel sens le vent avait soufflé ces derniers jours, notamment sur la course femmes (victoire de Lizzie Armitstead).
Ce n’est donc pas un hasard si les "flahutes" et autres spécialistes des classiques du nord sont souvent à l’aise au Qatar. L’an passé, Niki Terpstra s’était ainsi imposé, deux mois avant de remporter Paris-Roubaix. Et le recordman de victoires dans l’épreuve, Tom Boonen (4 succès au général), possède également le plus beau palmarès des coureurs actuels dans les flandriennes (4 Paris-Roubaix, 3 Tours des Flandres). Cette année, le Belge, crâne rasé, est à nouveau présent, de même que Fabian Cancellara, Peter Sagan, Lars Boom ou Alexander Kristoff.
Démare-Bouhanni, première
Le Tour de France verra s’affronter pour la première fois Arnaud Démare et Nacer Bouhanni sous des tuniques différentes, respectivement celles de la FDJ et de Cofidis. Le champion de France lance sa saison dans l’émirat, alors que Bouhanni a déjà couru trois jours au Challenge de Majorque. Les deux hommes ne veulent pas s’appesantir sur leur confrontation, et préfèrent insister sur le fait qu’ils chercheront une victoire d’étape face à un plateau de sprinteurs très relevé: Kristoff et Sagan, donc, mais surtout Marcel Kittel.