Mulhouse PSA Peugeot citroen PSA étudie la suppression d’une ligne de production à Mulhouse

La direction de l’usine PSA de Mulhouse (Haut-Rhin) a confirmé aujourd'hui la mise à l’étude de la suppression d’une ligne de production sur le site, dont le résultat pourrait être connu à partir de la fin mars. Actuellement, le site compte deux lignes de production.
AFP - 06 déc. 2013 à 16:51 | mis à jour le 09 déc. 2013 à 09:56 - Temps de lecture :
Photo archives DNA
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L’étude interne sera lancée en janvier et ses conclusions seront rendues «fin mars, début avril», a indiqué le porte-parole de l’usine.

Un porte-parole au siège avait annoncé le 21 novembre l’ouverture sur ce sujet de «discussions avec les organisations syndicales, en toute transparence dans les mois qui viennent» pour les usines de Mulhouse et de Poissy.

A Mulhouse, l’éventuelle réorganisation en un «monoflux» suppose que l’étude démontre la faisabilité technique de produire trois modèles ou plus sur une seule ligne et sa «performance économique», à savoir si elle génère des gains par rapport au fonctionnement actuel, a précisé le porte-parole du site.

La production de Mulhouse se situe durablement sous le plancher de 250.000 voitures par an, qui justifie selon PSA le maintien de deux lignes. Après 223.000 voitures fabriquées l’an dernier, le niveau baissera à 213.000 cette année, a indiqué le porte-parole.

Selon les prévisions présentées vendredi en comité d’établissement, la production remontera légèrement à 230.000 unités en 2014 avant de retomber sous les 200.000 les deux années suivantes (respectivement 195.000 en 2015 et 190.000 en 2016).

La réduction du nombre de lignes n’impacterait cependant «ni les volumes, ni le nombre de modèles produits» tandis que son effet sur les effectifs resterait «très limité» et concentré sur des emplois hors production, selon le porte-parole.

L’usine emploie actuellement 7.930 salariés dont un peu moins de 500 intérimaires.

Mulhouse va en outre bénéficier de 200 millions d’euros d’investissements de 2014 à 2016, dont la moitié pour préparer le lancement en 2017 d’un nouveau véhicule, a indiqué la direction. Le site a également la garantie de poursuivre la production de ses actuels modèles Citroën C4 et DS 4 et Peugeot 2008 jusqu’à leur fin de vie, a-t-elle complété.

Ces engagements apportent des «garanties de pérennisation du site», conformément au «Nouveau contrat social», le récent accord de compétitivité du groupe, a réagi Laurent Gautherat, représentant CFE-CGC du site.

«Les sacrifices exigés des salariés n’ont aucune contrepartie en termes d’emplois et de production. Les engagements de maintien des sites ne sont que du vent», a au contraire estimé la section CGT, syndicat non signataire de l’accord.