De l'ecstasy trafiqué et potentiellement mortel en circulation en Europe

Ces comprimés avec un "S" figurant le logo de Superman, qui contiennent une drogue de synthèse plus dangereuse, la PMMA, ont causé six décès en Europe.

Source AFP

Des comprimés d'ecstasy trafiqués ont causé six décès en Europe.
Des comprimés d'ecstasy trafiqués ont causé six décès en Europe. © REX/REX/SIPA

Temps de lecture : 2 min

L'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) alerte sur la possible circulation en Europe de comprimés avec un "S" figurant le logo de Superman, vendus comme de l'ecstasy mais qui contiennent une drogue de synthèse plus dangereuse, la PMMA, déjà à l'origine de plusieurs décès. Au moins six décès survenus dans l'UE en 2014, dont deux récemment en Grande-Bretagne, sont liés à la consommation de ces comprimés de couleur "rose-orange" et en forme de pentagone irrégulier. Leur circulation a également été signalée en Espagne, aux Pays-Bas et en Belgique, selon une communication de l'Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT). "Il convient d'être prudent, il y a des risques que l'on retrouve ce type de cachets en France", souligne-t-on à l'OFDT, notamment dans le milieu festif. Dans l'Hexagone, ces cachets "Superman" n'ont pas encore été identifiés, mais un cachet assez similaire, rose-rouge, affichant le logo "Mitsubishi" et contenant aussi de la PMMA a été trouvé en juillet en Lorraine.

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Délai d'action plus long

La PMMA est une drogue hallucinogène plus puissante et plus toxique que l'ecstasy (MDMA). Son délai d'action après la prise est plus long que celui de l'ecstasy, "ce qui peut amener l'usager habitué à consommer de la MDMA et ne percevant pas d'effets significatifs à en reprendre", explique l'observatoire européen. Dans un premier temps, cette drogue entraîne "une certaine euphorie et un état proche de l'ivresse alcoolique, puis des hallucinations, notamment auditives, peuvent apparaître". Elle cause aussi "une perte d'intérêt pour l'entourage et de motivation pour la parole".

La PMMA, dont les effets peuvent durer entre quatre et cinq heures, peut provoquer une perturbation de l'équilibre chimique du système nerveux central, avec des contractions musculaires, une augmentation de la température corporelle et de la pression sanguine, des nausées, des vomissements, une accélération du pouls, des difficultés respiratoires allant parfois jusqu'à des convulsions, au coma et au décès. La circulation de cette drogue en Europe s'inscrit dans un contexte de recrudescence d'ecstasy. En France, depuis 2013, le retour de l'ecstasy s'est notamment manifesté par des teneurs moyennes (de principe actif) plus élevées.


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Commentaires (4)

  • sergio46

    On se demandait pourquoi ils sont toujours dans les mêmes délires et les mêmes fantasmes : la réponse est là, ils prenaient du PMMA !

  • coconuts

    Ils se braquent contre les ogm, mais militent pour la décervelation des foules. Le gaz de Shit de la dependance, cultivé en serre au bénéfice de la pègre, remplace le gaz de schiste de l'independance énergétique nationale !
    Moutons de Panurge... Irresponsables.

  • Kevvin

    Une campagne de promotion du cannabis est actuellement en cours dans notre pays. Certains médias français, irresponsables, s’en font le relais – je ne parle pas du Point.

    Or, il est connu que le cannabis est la porte d’entrée aux drogues dites « dures », plus rémunératrices. Les autorités, dont le laxisme homicide en la matière relève de la cour d’assise, ne devraient pas s’étonner qu’enrichis par la vente du cannabis les chimistes des cartels rivalisent d’ingéniosité : il faut satisfaire une clientèle avide de nouvelles sensations. Clientèle piégée dans cette spirale délétère depuis le premier joint.

    Cette drogue dont l’article fait mention est aussi mortelle que les autres. Elle met simplement moins de temps à faire son œuvre. Ce côté spectaculaire irrite les autorités, lesquelles semblent préférer les morts lentes, les décompositions discrètes.