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La BCE s'inquiète de l'hypercroissance de la finance parallèle

La taille de ce secteur « a plus que doublĂ© durant la dernière dĂ©cennie Â», a fait valoir Vitor Constancio, le vice-prĂ©sident de l'institution monĂ©taire.

Le Monde.fr avec AFP

Publié le 14 février 2015 à 06h28, modifié le 14 février 2015 à 12h31

Temps de Lecture 1 min.

Un dirigeant de la Banque centrale europĂ©enne (BCE) s'est inquiĂ©tĂ© vendredi 13 fĂ©vrier de la forte croissance du système bancaire parallèle, susceptible de menacer la stabilitĂ© financière en zone euro.

« La taille du secteur de la finance parallèle a plus que doublĂ© durant la dernière dĂ©cennie Â», a ainsi fait valoir Vitor Constancio, vice-prĂ©sident de l'institution monĂ©taire, lors d'un sommet Ă©conomique Ă  Warwick, en Grande-Bretagne.

Egalement connue sous le terme anglo-saxon shadow banking, la finance parallèle désigne des activités bancaires menées par des fonds d'investissement ou des assureurs. Ces derniers n'étant pas des banques, ils échappent à la réglementation bancaire et au contrôle des autorités.

DURCISSEMENT DE LA RÉGLEMENTATION BANCAIRE

Selon une Ă©tude rĂ©cente de la BCE, l'ensemble des actifs gĂ©rĂ©s par ce pan de la finance en zone euro est passĂ© de 19 000 milliards d'euros Ă  la fin de 2013 Ă  23 000 milliards Ă  la mi-2014. A cette mĂŞme pĂ©riode, les actifs gĂ©rĂ©s par le secteur bancaire classique reprĂ©sentaient quelque 30 000 milliards d'euros.

« Si le shadow banking continue Ă  croĂ®tre Ă  la mĂŞme vitesse que durant la dernière dĂ©cennie et que le crĂ©dit bancaire reste stable, les actifs du secteur bancaire non rĂ©glementĂ© pourraient dĂ©passer en taille ceux du secteur rĂ©glementĂ© d'ici cinq ans Â», a estimĂ© M. Constancio.

Cette tendance s'explique notamment par un durcissement de la réglementation bancaire, qui incite certains acteurs financiers à se tourner vers des activités moins contrôlées.

CRAINTES SIMILAIRES DU FMI ET DE LA FED

« Du point de vue de la stabilitĂ© financière, l'Ă©mergence du secteur bancaire parallèle pourrait crĂ©er un risque qui doit ĂŞtre mieux compris et mesurĂ©. (…) Ce Ă  quoi nous assistons actuellement, c'est la montĂ©e d'un secteur bancaire parallèle qui est lui aussi vulnĂ©rable Â» aux mouvements erratiques, a poursuivi le vice-prĂ©sident de la BCE.

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Pour limiter ces menaces, les autoritĂ©s « devraient pouvoir imposer des limites d'exposition aux institutions rĂ©glementĂ©es vis-Ă -vis de la finance parallèle Â» ou encore « transfĂ©rer certaines institutions non rĂ©glementĂ©es dans le champ de contrĂ´le des superviseurs Â», a ainsi plaidĂ© M. Constancio.

Le Fonds monétaire international (FMI) et la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed) ont récemment exprimé des craintes similaires.

Le Monde.fr avec AFP

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