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L'acidification des océans mesurée depuis l'espace

Grâce aux satellites et à de nouvelles techniques, il est possible de suivre l’acidification des océans dans des zones où les mesures de terrain sont difficiles ou pas assez fréquentes.
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Mesure de l'acidité des océans depuis l'espace.
Ifremer/ESA/CNES

CO2. L'acidification des océans est une conséquence de l'augmentation des émissions de dioxyde de carbone dans l'atmosphère. Les océans sont des puits naturels de carbone, ils en absorbent quotidiennement 22 millions de tonnes. Ce CO2 est ensuite transformé dans l’eau en acide carbonique, directement responsable de la diminution du pH des océans. Le pH moyen des eaux était de 8,15 durant la période préindustrielle, et maintenant il a chuté autour de 8,05. Avec des conséquences pour beaucoup d'animaux marins, les crustacés et les coraux notamment dont les coquilles ou les exosquelettes ont plus de difficultés à se former dans les eaux acides. Il est donc vital de surveiller l’évolution de ces paramètres : c'est dans ce but qu'une équipe internationale, dont des chercheurs français de l’IFREMER, développent des techniques pour mesurer l’acidification des eaux depuis l’espace. 

Une méthode pionnière

Actuellement, pour mesurer le pH de l’océan il faut prélever des échantillons d’eau sur place et déterminer la température et la salinité de l’eau. Avec ces chiffres, il est ensuite possible de déduire l’acidité. Cette approche limite le nombre de mesures car équiper un bateau et l'envoyer effectuer des prélèvements revient cher. Et de nombreuses zones comme l’océan Arctique ne sont pas toujours accessibles. Les nouvelles techniques spatiales mettent à contribution les caméras thermiques des satellites pour calculer la température de l’eau et les capteurs micro-ondes pour mesurer la salinité. "Au cours des dernières années, de grands progrès ont été réalisés dans la prestation des données satellitaires. Il est maintenant temps d'évaluer comment tirer le meilleur parti de ces nouvelles sources de données pour nous aider à surveiller l'acidification des océans, et établir où les mesures des satellites peuvent apporter la meilleure contribution" explique Peter Land du Plymouth Marine LaboratoryUn certain nombre de satellites existants peuvent être utilisés pour cette fonction comme le satellite SMOS de l’Agence spatiale européenne (ESA) dédié à l’étude de l'humidité des sols sur les terres et de la salinité des océans ou l’Aquarius de la Nasa.

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