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Nouvel épisode dans la guerre qui oppose Rama Yade à Laurent Hénart : une secrétaire du Parti radical dénonce de "graves irrégularités" dans le déroulement de l'élection à la présidence du parti. En septembre dernier, Rama Yade, candidate malheureuse, avait décidé de contester le scrutin et de demander son annulation en justice. Alors que le jugement - déjà reporté à deux reprises - devrait avoir lieu le 31 mars, l'attestation de cette employée, que Le Point a pu consulter, pourrait bien gêner la défense du président du parti valoisien.
Et pour cause : Karine D. n'est pas n'importe quelle secrétaire. Place de Valois, elle était chargée depuis près de dix ans des fichiers des adhérents. Or, dans l'affaire Yade-Hénart, ce sont bien des adhésions suspectes qui sont au coeur du dossier.
L'employée explique ainsi que "le flux important d'adhésions arrivées directement au siège [avant le scrutin, NDLR] n'avait pas été traité comme il aurait dû l'être". Et de préciser qu'elle se réfère, par exemple, aux "nombreuses adhésions directes issues de deux départements [Seine-Saint-Denis et Hérault] et qui ont été enregistrées malgré les contestations des présidents de ces fédérations qui souhaitaient les bloquer". La secrétaire va encore plus loin, mettant en cause sa hiérarchie. Karine D. dénonce un "dysfonctionnement organisé du processus électoral par la direction générale, de nature à empêcher la transparence et l'honnêteté du scrutin". Sa supérieure hiérarchique aurait, selon ses dires, exercé sur elle des "pressions" afin de lui "faire enregistrer des adhésions sans respecter les modalités électorales : hors délais, en espèces, sans règlement, sans bulletins ou plusieurs adhésions réglées avec un seul moyen de paiement, sans preuve de règlement..." Après convocation, témoigne-t-elle, un historique du parti lui aurait parlé "en des termes très menaçants", lui promettant que des "têtes allaient tomber"...
Coïncidence troublante : une semaine après la deuxième audience de renvoi, le 6 janvier - où s'était rendue Karine D. -, le parti a décidé de se séparer de sa secrétaire. "Son licenciement a été voté par le bureau à l'unanimité le 14 janvier 2015", confirme-t-on Place de Valois.
"Mesquins règlements de comptes"
La situation attriste Pierre Cueille, radical historique, qui affiche au compteur cinquante ans de radicalisme et trente-sept ans au bureau national du parti. Dans une lettre aux radicaux publiée sur son compte Facebook, l'ex-trésorier du parti et soutien de Yade pendant la campagne s'en prend à la "gouvernance actuelle" et dénonce "les effets induits d'une élection trafiquée", ainsi que de "mesquins règlements de comptes vis-à-vis de tous ceux qui n'avaient pas soutenu Laurent Hénart".
Prenant la défense de l'employée mise en cause, M. Cueille pointe les "débordements quelque peu inadmissibles de certains pendant la période de l'élection de [leur] président, [qui ont] emmené [Karine D.] à formuler des observations qui [...] étaient parfaitement fondées et n'avaient pour seul objet que préserver la régularité du scrutin".
Une secrétaire "manipulée" par Yade ?
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Contacté par Le Point, Laurent Hénart n'a pas souhaité répondre, nous renvoyant vers Grégory Berkovicz, son vice-président délégué aux affaires juridiques. Celui qui est par ailleurs avocat dément tout lien de causalité entre le témoignage de Karine D. et son licenciement. "C'est plutôt l'inverse ! s'exclame-t-il. Son attestation a été faite un peu par vengeance parce que sa situation professionnelle ne se passait pas bien."
Celui qui a mené l'entretien préalable au licenciement dépeint Karine D. comme une jeune femme "un peu perdue" et "lourdement manipulée par l'extérieur". Une manière de pointer Rama Yade sans la citer. S'agissant des "graves irrégularités" dénoncées par la secrétaire, il répond : "Il y a beaucoup de choses qu'elle n'avait pas comprises et qu'elle a crues illégales. Ce sont des incompréhensions, du ouï-dire..."
Et si nos politiques partageaient leur temps de travail entre effets d'annonces via les médias et optimisation de leur p...ouvoir et enrichissement personnel ? Et si cela devait cesser bientôt ? Et si on ajoutait Liberté Egalité Fraternité Générosité ? Et si un politique s'engageait à ne pas s'enrichir le temps que durent ses responsabilités ?
Gebe 39 : il arrive que les Tribunaux Prud'hommaux rendent des jugements tout à fait surprenants, heureusement il y a derrière la Cour d'Appel puis la Cour de Cassation. Mais dans 5 ans notre pauvre secrétaire y sera encore et aura avancé les frais d'avocats ! Plutot que Générosité en fait le terme manquant est JUSTICE POUR TOUS
Pensez donc, la pauvre, au bout de 10 ans de présence elle n'avait pas encore compris que les passe droits ont force de ...loi, qu'elle devait se plier aux ordres donnés comme un bon petit soldat... Là encore il y a de la magouille !
Je suis très friand des petites magouilles en tout genre de ces partis qui se prétendent républicains contrairement au F...N qui lui bien sûr ne l'est pas
si j'ai bien compris la république ce sont les emplois fictifs (ps, rpr, ... ), les faux adhérents avant congrès ( ps encore, udi... ), dans ce cas je ne partage pas leurs valeurs effectivement je les laisse à leurs tripatouillages nauséabonds