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Jeb Bush et sa famille : « Moi, c’est moi »

Le républicain, pas encore officiellement candidat, poursuit sa campagne pour se faire un prénom en vue de la prochaine course à la Maison Blanche.

Par  (Washington, correspondant)

Publié le 19 février 2015 à 02h01, modifié le 27 janvier 2016 à 15h22

Temps de Lecture 3 min.

Jeb Bush à Chicago le 18 février.

Officiellement, Jeb Bush n’est toujours pas engagé dans la course à l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle de 2016. Il continue pourtant activement de construire une candidature en multipliant les discours et les collectes de fonds, en profitant notamment du renoncement de l’ancien candidat républicain de 2012, Mitt Romney. Le prix du ticket d’entrée de la dernière collecte en date organisée à New York, qui rassemblait d’influents donateurs républicains, s’élevait à 100 000 dollars.

Après un premier discours sur l’économie prononcé à Detroit (Michigan), l’ancien gouverneur de Floride (de 1998 à 2006) s’est exprimé mercredi 18 février sur la politique étrangère devant le Chicago Council on Global Affairs, dans l’Illinois. L’occasion pour lui de critiquer vivement un certain « désengagement » américain imputé au président Barack Obama. « C’est la grande ironie de [cette] présidence : celui qui est entré en fonction en promettant une plus grande implication dans les affaires du monde laisse l’Amérique avec une influence réduite dans le monde », a-t-il assuré.

Très critique vis-à-vis du « pivot » vers l’Asie (où il se rend, selon ses dires, quatre fois par an pour en comprendre le dynamisme économique), un concept qui selon lui n’a pas été suivi d’actions, M. Bush s’est vivement attaqué à la décision du président Obama, dévoilée en décembre, de normaliser les relations avec Cuba, qui ne bénéficiera selon lui qu’au seul régime de Raul Castro. M. Bush s’est montré également incisif sur l’Iran, déplorant « un changement de ligne » de l’administration américaine : « l’objectif était avant d’empêcher l’Iran d’acquérir des armes nucléaires, il s’agit désormais de le réguler ». Après avoir rappelé ses cinq visites en Israël, l’ancien gouverneur a également pris la défense du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, « souvent insulté » selon lui par l’administration Obama, jugeant légitime le discours contre les négociations en cours avec l’Iran que ce dernier entend prononcer devant le Congrès début mars sans s’être concerté au préalable avec la Maison Blanche.

Les « erreurs » de son frère

Ce plaidoyer sur le « retour aux affaires » de l’Amérique qui serait bâti sur une croissance économique renforcée, moteur, avec un budget de défense renforcé, de l’influence des Etats-Unis dans le monde, a été suivi d’une séance de questions qui a donné à M. Bush l’occasion de revenir sur son équation personnelle et complexe de frère et de fils de deux anciens présidents. Une situation compliquée par le bilan controversé de son frère George W. Bush dont la politique étrangère a été dominée par la déstabilisation de l’Irak qui a suivi l’invasion américaine de 2003.

Au cours de son intervention, après avoir rappelé son affection pour son frère et son père, M. Bush avait déjà assumé ses différences, précisant que ses vues « ont été forgées par sa propre réflexion et par sa propre expérience ». « Moi, c’est moi », avait-il assuré. Dans la discussion, l’ancien gouverneur de Floride a comptabilisé deux « erreurs » de son frère dans le dossier irakien : l’existence prétendue d’un programme d’armes de destruction massive prétexte à l’invasion mais qui n’avait jamais été avérée ; l’absence d’un plan de stabilisation du pays après le renversement du régime de Saddam Hussein.

Mais M. Bush a crédité son frère d’une décision courageuse : le « surge » (renforcement militaire) de 2007 qui avait selon lui permis de ramener le calme dans le pays. Il a jugé que la décision prise par M. Obama de retirer l’ensemble des forces américaines fin 2011 avait créé un « vide » dans lequel l’Iran et l’Etat islamique s’étaient engouffrés, précipitant la crise de 2014. Parmi les conseillers de M. Bush sur la politique étrangère dont les noms ont été dévoilés mercredi, on compte parmi les figures marquantes des administrations Reagan, Bush père et Bush fils, celui de Paul Wolfowitz, considéré comme l’un des architectes de l’intervention désastreuse de 2003.

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