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Primes, bonus, "golden hello"… Les plus beaux cadeaux faits aux patrons du CAC 40

Retraites chapeaux, parachutes dorées… Les patrons, en plus de leur salaire, peuvent cumuler un certain nombre de primes et bonus. Dernière polémique en date : le nouveau directeur de Sanofi va recevoir un "golden hello", un chèque de deux millions d'euros pour le seul fait d'être embauché. LeJDD.fr liste les avantages dont peuvent bénéficier les patrons du CAC 40.

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Olivier Brandicourt est au centre d'une polémique autour de son "golden hello".
Olivier Brandicourt est au centre d'une polémique autour de son "golden hello". © Sipa press

Un salaire fixe significatif

Chaque année, l'institut Proxinvest détaille - et critique - la rémunération des patrons du CAC 40. Dans son dernier rapport, publié fin novembre dernier, il évoque une nouvelle hausse des salaires patronaux : en moyenne, un PDG d'un groupe coté en bourse gagne 2,9 millions d'euros par an. Une bonne part de cette somme représente le salaire fixe. En 2012, le candidat Hollande promet de plafonner ce niveau de revenu, mais, pour cause d'inconstitutionnalité, il doit se contenter, une fois élu, d'appliquer sa promesse aux seuls patrons de groupes publics. Ces derniers voient fondre leur salaire fixe sous la barre des 450.000 euros. Le 24 mai 2013 dans Les Echos , Pierre Moscovici, alors ministre de l'Economie, annonce officiellement l'abandon d'un encadrement des salaires dans le privé.

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Une prime d'objectif pour les bons élèves

La rémunération fixe d'un patron du CAC est complétée par un salaire "variable" et/ou une "prime d'objectif". Si les résultats de son groupe sont positifs et créent du bénéfice, notamment au profit des actionnaires, il voit ses revenus gonfler. Selon l'étude de Proxinvest, le salaire fixe (24% en moyenne de l'intégralité des revenus annuels) est même moins élevé que cette part variable (32%). La complexité et l'opacité des paramètres de ce dispositif ont beaucoup été dénoncé mais, là encore, les politiques n'ont pas réussi à légiférer sur cet aspect.

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Le "golden hello", le cadeau de bienvenue

C'est la nouvelle pratique à la mode, mise en lumière par la polémique déclenchée par France Info dimanche soir. Sur la radio, un responsable CGT de Sanofi a en effet révélé qu'Olivier Brandicourt, nommé directeur général du géant pharmaceutique, allait toucher une prime de bienvenue, un "golden hello", de deux millions d'euros à sa prise de fonction. Et s'il est toujours en fonction en mars 2016, il touchera à nouveau un chèque de deux millions d'euros. En juin 2009, l'UMP, alors au pouvoir, avait souhaité supprimer cette pratique . Mais la proposition a, depuis, été abandonnée. Lundi matin, les ministres Stéphane Le Foll et Ségolène Royal ont d'ailleurs tous les deux condamné le dispositif… sans se prononcer pour son interdiction.

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Actions et jetons de présence, les compléments de revenu

Un patron peut aussi être actionnaire ou membre d'un conseil d'administration (CA). De son groupe ou d'un autre. Les dirigeants du CAC 40 cumulent ainsi les casquettes et les avantages. En tant que membre d'un CA, ils touchent des "jetons de présence". Cette forme de salaire est fixée par les actionnaires eux-mêmes et varie selon l'assiduité au sein de leur CA des bénéficiaires. Ces derniers, en France, touchent en moyenne 63.890 euros de jetons de présence par an.

Les patrons peuvent aussi bénéficier d'actions boursières gratuites ou de stock-options. Ces dernières, traduites par "options d'achat" en France, permettent à des cadres ou à leurs salariés d'acheter des actions à une date et un prix fixé à l'avance. Mais, effet pervers, cette pratique peut ouvrir la voie à la spéculation financière. Au cours des années 2000, le droit français a donc restreint le nombre de stock-options disponibles avant de décourager les bénéficiaires via des mesures fiscales. Proxinvest note d'ailleurs que, depuis le déclenchement de la crise en 2008, les patrons du CAC 40 en possèdent de moins en moins.

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La retraite chapeau et le parachute doré pour la suite

Un patron du CAC 40 a peu de chances d'être démuni à la fin de son contrat : deux mécanismes, au centre de nombreuses polémiques ces dernières années, permettent de lui assurer son avenir financier. D'abord, la retraite chapeau : une retraite intégralement financée par l'entreprise qui est, en France, exonérée de cotisations sociales et de contribution sociale généralisée (CSG). Pour beaucoup de dirigeants de grandes entreprises, il s'agit d'une sorte de seconde retraite. Les responsables publics ont récemment durci les conditions pour bénéficier de ce dispositif. Lors de l'examen de la loi Macron, les députés ont ainsi inclus un amendement sur le sujet : si cette proposition n'est pas invalidée, le versement d'une retraite chapeau sera désormais lié aux bons résultats de l'entreprise.

Le "golden parachute", ou parachute doré, est autrement moins compliqué à obtenir : il s'agit d'une prime de départ pour services rendus. Elle vise à compenser le fait que les patrons n'ont pas droit à l'assurance chômage. En 2002, Jean-Marie Messier touche l'incroyable somme de 20,5 millions d'euros lorsqu'il quitte sa fonction de PDG de Vivendi. Quatre ans plus tard, le départ de Noël Forgeard d'EADS - un groupe public - et son parachute doré de 8,5 millions d'euros poussent les politiques à se saisir du problème. Nommé Premier ministre en 2009, François Fillon évoque même une législation. Mais, en 2015, les parachutes dorés ne sont toujours pas interdits, ni même encadrés.

Source: leJDD.fr

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