Qui se cache derrière les pseudonymes d’Abou Hurayra Al-Afriki et de Mohammed Atta sur les réseaux sociaux ? Impossible de le savoir, mais selon les informations de Daily Maverick, il s’agirait du premier sud-africain à combattre au nom de l’Organisation Etat islamique [(EI) ou, acronyme en arabe, Daech]. “La vie au sein de l’EI est incroyable”, a-t-il confié au webzine sud-africain lors d’une interview organisée via une plateforme de discussion.Abou Hurayra se décrit lui-même comme un jeune homme de 18 ans originaire de Johannesburg, qui aurait fait le voyage de Syrie “par conviction religieuse”. A sa famille, il a expliqué qu’il voulait se battre jusqu’à la mort, et qu’il ne retournerait jamais en Afrique du Sud, sauf “avec des explosifs et l’arme à la main”.

Propagande sur les réseaux sociaux

“Bien qu’il n’ait pas révélé sa véritable identité, le Consortium d’analyse et de recherche sur le terrorisme a été capable de géolocaliser l’envoi de ses derniers tweets en Syrie, et de confirmer que les éléments constituant son profil avaient été établis en Afrique du Sud”, explique le Daily Maverick.Comme le rapporte le site web, le jeune homme continue de communiquer sur les réseaux sociaux. “Aux Sud-Africains, aux musulmans d’Afrique du Sud, je vous conseille de vous dépêcher de venir au sein du califat avant qu’il ne soit trop tard et de rejoindre le djihad avant que la mort ne vous gagne, car il n’y a rien qui vaut la peine de rester là où vous vivez. L’Afrique du Sud sera bientôt conquise par les moudjahidin de l’EI et la volonté d’Allah”, écrit-il.

L’Afrique, nouvelle cible de l’Etat islamique ?

Le porte-parole du ministère de la Sécurité de l’Etat, Brian Dude, explique qu’il n’avait pas connaissance de cas spécifiques de Sud-Africains combattant pour l’EI. Toutefois, il a ajouté avoir reçu plusieurs déclarations de personnes clamant avoir ce type d’activités hors des frontières du pays.

Daily Maverick souligne enfin : “Si la propagande de l’EI est aussi efficace en Afrique du Sud qu’elle l’est en Europe et en Amérique du Nord, Abou Hurayra ne sera pas le dernier” Sud-Africain à se battre pour ce groupe terroriste.