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Twitter se pose en agence pour l'emploi

•Twitter a lancé hier sa première journée européenne pour l'emploi.•Plus d'une cinquantaine d'entreprises françaises y ont participé.

Par Anaïs Moutot

Publié le 25 févr. 2015 à 01:01

#VotreJob, #YourJob, #DeinJob,#JouwBaan : en français, en anglais, en allemand ou en néerlandais, les entreprises ont investi Twitter, hier, à l'occasion de la première journée européenne pour l'emploi lancée par le réseau social au petit oiseau bleu. Une cinquantaine de groupes en France, et une centaine d'autres en Allemagne, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, ont fait part de leur intention de participer, mais « un nombre beaucoup plus important d'entreprises ont en réalité utilisé le hashtag », souligne Christopher Abboud, directeur de la communication de Twitter.

Parmi les entreprises, Carrefour, GDF Suez ou Allianz, mais aussi de nombreux ministères, comme l'Education nationale ou l'Armée de terre, qui proposait par exemple 50 postes de maîtres-chiens mardi matin. Si les employeurs ont diffusé des offres, la plupart ont surtout renvoyé les utilisateurs vers leurs propres plates-formes de recrutement et organisé des sessions de questions-réponses pour faciliter les recherches des demandeurs.

Une utilisation plus professionnelle

« Comme toujours chez Twitter, ce sont les utilisateurs qui ont créé cet usage : nous venons seulement après pour profiter de l'opportunité », explique Christopher Abboud. Tout est parti des Pays-Bas, où les équipes de Twitter ont constaté que le mot-clef qui avait le plus progressé sur le réseau social en 2014 était « vacature » (« emploi »). Les équipes françaises ont alors lancé une étude auprès de 3.400 « twittos » français et découvert que 45 % d'entre eux utilisaient Twitter à titre professionnel. Parmi eux, 88 % consultent le site de micro-blogging pour faire de la veille, notamment pour se tenir au courant de l'actualité d'un secteur en vue de préparer un entretien d'embauche.

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Du côté des entreprises, le réseau social a dénombré en France plus de 550.000 mentions de mots-clefs et hashtags relatifs à l'emploi l'an dernier. « L'objectif premier n'est pas de recruter mais de démultiplier les canaux de communication afin que les informations arrivent aux candidats le plus rapidement possible », admet Laure Rocalve, responsable de la marque employeur digital chez BNP Paribas, présent sur Twitter depuis 2011, mais aussi sur Youtube, Pinterest, ou encore Facebook.

Le réseau de Mark Zuckerberg peine à sortir de son image centrée sur la vie privée - l'initiative Social Jobs Parnership lancée aux Etats-Unis en 2012 en partenariat avec le ministère du Travail n'a pas été un grand succès - alors que Twitter s'impose de plus en plus comme un canal essentiel, à côté du Bon Coin pour les offres moins qualifiées.

« Un pont vers d'autres sites »

Mais le réseau social assure ne pas chercher à remplacer Pôle emploi, LinkedIn ou Monster : « Nous sommes un pont vers d'autres sites, pas une île », assure Christopher Abboud. Laure Rocalve confirme : le site permet surtout « de dialoguer de manière informelle avec les candidats, qui nous envoient leurs profils LinkedIn ». Pôle emploi, qui cherche à opérer sa mue numérique, a participé à l'opération en diffusant hier des conseils sur le réseau social. Monster a, lui, créé les « Twitter Cards », un service clef en main à destination des entreprises pour mieux communiquer leurs offres d'emploi sur Twitter.

A travers cette opération, Twitter espère surtout recruter de nouveaux utilisateurs, qui ne voyaient pas jusqu'ici l'utilité de s'inscrire. Elle devrait aussi permettre de générer des revenus supplémentaires. BNP Paribas a ainsi souscrit à une « tendance sponsorisée », une formule payante qui permet à un contenu de remonter en premier lors que le hashtag #VotreJob est recherché.

Anaïs Moutot

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