Paris s’offre sa première tour de logements de 50 mètres
A la suite d’un déplafonnement des hauteurs de construction dans le XIIIe arrondissement, les architectes Hamonic+Masson et Comte Vollenweider livrent ces jours-ci le plus haut immeuble d’habitation réalisé dans la capitale depuis les années 1970.
Milena Chessa
Dans quelques jours, les premiers habitants du 56, avenue de France à Paris (XIIIe) vont emménager dans la résidence « Home » réalisée pour Bouygues Immobilier. L’opération, d’un montant de 24,5 millions d’euros, comprend 96 logements en accession, 92 logements sociaux, construits en VEFA pour la RIVP, ainsi qu’un restaurant de chef étoilé et une boulangerie qui ouvriront au rez-de-chaussée à l’été 2015.
Densité
La résidence est située dans le secteur Masséna-Bruneseau où la Ville de Paris a autorisé un déplafonnement des hauteurs de construction maximum en 2011. Désormais, il est ainsi possible d’y réaliser des immeubles d’habitation de 50 mètres. « Home » est donc le premier exemple du genre dans la capitale depuis les années 1970. « Nous pouvions concevoir deux tours d’habitation sur les lots M6A2 et M6A3, mais nous avons fait le choix de n’en réaliser qu’une seule afin de travailler sur la densité en cœur d’îlot avec un immeuble à gradins et un jardin », expliquent les agences Hamonic+Masson & Associés (architectes mandataires) et Comte Vollenweider (architectes associés).
Dualité
La tour, dans laquelle sont installés les logements sociaux, et l’immeuble à gradins, qui abrite les logements en accession, émergent d’un socle commun avec un jardin central sur le toit. L’ensemble repose sur 333 boîtes à ressorts qui isolent des vibrations liées au réseau ferré de la gare d’Austerlitz avoisinant. Les deux volumes sont revêtus d’un même bardage en aluminium, tantôt doré, tantôt argenté, posé avec précision par l’entreprise Smac. Les concepteurs évoquent une « dualité chaud/froid » entre la rue et le cœur d’îlot.
Déhanché
Pour casser la répétitivité, la régularité et la rigidité des façades, les terrasses des appartements en accession se déhanchent d’un étage à l’autre ; tandis que les balcons des appartements sociaux twistent. « Les espaces extérieurs privatifs ne sont pas des éléments de décoration mais autorisent un véritable usage, une épaisseur de vie en plus », soulignent les architectes. Les heureux propriétaires – qui auront déboursé en moyenne 10 000 euros du m² - bénéficient également de jardins d’hiver qui leur permettent de profiter à toutes les saisons du soleil et de la vue. « A la fois horizontal et vertical, notre bâtiment embrasse la ville », concluent les concepteurs, du haut de leur toute première tour d’habitation de 50 mètres.
Maîtrise d’ouvrage : Bouygues Immobilier.
Maîtrise d’œuvre : Hamonic+Masson & Associés, architectes mandataires ; Comte Vollenweider, architectes associés ; Sibat, BET TCE et HQE.
Entreprise générale : Bouygues Bâtiment Habitat résidentiel.
Surface : 13 780 m² shon.
Coût : 24,5 millions d’euros.
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