“Un accord est en train d’émerger avec l’Iran”, annonce ce 25 février un éditorial du New York Times. ”Après des mois de piétinements apparents, l’accélération des pourparlers suggère que les négociateurs à Genève pourraient aboutir à un accord-cadre d’ici à fin mars, puis à un accord final fin juin”, écrit le quotidien américain. “Il n’y a pas de certitude”, ajoute-t-il, prudent, “mais ces informations permettent d’espérer un règlement pacifique de la menace nucléaire iranienne.”

Comme l’a révélé hier le quotidien, il s’agirait de limiter strictement les capacités de production de matériel nucléaire de l’Iran pour au moins dix ans, avec une levée progressive des restrictions vers la fin de la période. “Ce serait un compromis significatif de la part des Etats-Unis, qui cherchaient à restreindre les activités nucléaires de l’Iran pour vingt ans”, observe le quotidien conservateur The Wall Street Journal.

Le meilleur scénario possible

Mais pour le commentateur du Washington Post David Ignatius – qui mettait pourtant en garde il y a quelques semaines contre la tentation de faire “trop de concessions” à l’Iran – un accord, même “imparfait”, est meilleur que tout autre scénario. Le chroniqueur souscrit aux arguments du gouvernement américain et estime que l’accord permet de contenir le programme nucléaire de Téhéran en imposant des obstacles sur la voie d’une bombe et un contrôle strict des activités nucléaires du pays avec des inspections de ses installations.

Un raisonnement que partage The New York Times. ”Même si l’accord n’est pas parfait, il pourrait bien y avoir un plus grand risque à abandonner les négociations et à permettre à l’Iran de poursuivre ses activités nucléaires sans contrainte”, écrit le quotidien dans son éditorial.