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Un an de prison ferme pour avoir jeté des grenades contre une mosquée au Mans

Un homme de 69 ans a été condamné pour avoir jeté, sans faire de victime, des grenades d'exercice au lendemain de l'attentat contre « Charlie Hebdo ».

Le Monde.fr avec AFP

Publié le 26 février 2015 à 10h17, modifié le 26 février 2015 à 10h27

Temps de Lecture 2 min.

Un homme de 69 ans a été condamné, mercredi 25 février au Mans, à une peine de trois ans de prison dont deux avec sursis pour avoir jeté, sans faire de victime, des grenades d'exercice et tiré contre une mosquée de la ville, au début de janvier, au lendemain de l'attentat contre Charlie Hebdo.

Cette peine a été assortie d'une mise à l'épreuve et d'une obligation de soins. Le prévenu, incarcéré depuis son arrestation à la mi-janvier et placé à l'isolement depuis lors, a été maintenu en détention.

Elle est conforme à celle qu'avait requise le procureur de la République, qui avait relevé que les actes de Jacques Chaillou, un ancien infirmier psychiatrique sans casier judiciaire, avaient été commis « sur fond de préjugés raciaux et d'amalgames stigmatisants ».

GESTE « SPONTANÉ »

Jacques Chaillou avait reconnu, sitôt après avoir été interpellé, avoir lancé quatre grenades à plâtre mais aussi avoir tiré avec un fusil 22 long rifle contre la mosquée des Sablons. Une heure, avait-il dit aux enquêteurs pour sa défense, où il se « doutait » qu'il n'y avait personne dans le lieu de culte.

Pour expliquer se acte « spontané », dont il a dit « qu'il n'était pas fier », Jacques Chaillou, porté sur l'alcool et dépressif, a raconté avoir été bouleversé par la mort des dessinateurs de Charlie Hebdo.

« Je suis républicain, athée, l'histoire de Charlie Hebdo m'a foutu en rogne. C'est faire une barrière à l'indépendance de la presse dans notre pays ».

Le fait qu'il ait scotché des vis sur les grenades ?

- « Pour faire peur ».

Pourquoi les avoir peintes en vert avant de les jeter sur la mosquée ?

- « Pour effrayer, pour montrer que les Français peuvent aussi se manifester ».

« NOUS CONDAMNONS CET ACTE ISLAMOPHOBE »

« Nous condamnons cet acte islamophobe », est venu dire à la barre un des imams de la mosquée, Mohamed Lamaachi. Cependant, « au nom des musulmans du monde entier, on ne va rien demander [pas de dommages et intérêts]. On partage le pardon, nous sommes éduqués sur le respect et le pardon. (…) S'il [M. Chaillou] vient à la mosquée, il sera accueilli avec du thé et du couscous », a-t-il ajouté.

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« Un an de détention ferme dans un cas comme celui-là, ça me paraît lourd », a réagi son avocat, Me Stéphane Cornille. Il devait ultérieurement consulter son client pour un éventuel appel. Pour les faits qui lui étaient reprochés, M. Chaillou encourait une peine de dix ans de prison.

Cinq jours après s'être attaqué à la mosquée, Jacques Chaillou avait tiré depuis chez lui sur un voisin qui lui demandait de se calmer alors qu'il vociférait. Les douilles et l'ADN retrouvés alors avaient permis de le confondre. Pour ces faits, il a été condamné à verser 1 500 euros de dommages et intérêts à la victime.

Le Monde.fr avec AFP

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