M-commerce : l’achat sur mobile va peser 7 milliards d’euros en 2015 en France [Etude]
L’achat sur mobile devrait grimper de manière vertigineuse en 2015 en France, selon une étude RetailMeNot publiée le 25 février 2015. Une tendance plus qu’intéressante à l’heure où les innovations technologiques (géolocalisation, beacons, paiement mobile…) se multiplient pour faciliter et généraliser le m-commerce.
Aude Chardenon
\ 14h59
Aude Chardenon
Parfois réticents à changer leurs comportements, les Français vont, semble-t-il adopter, l’achat sur mobile en 2015. C’est en tout cas le principal enseignement d’une étude réalisée par le Centre for Retail Research (CRR) pour RetailMeNot, Inc, dont les résultats ont été publiés le 25 février 2015. Le marché du m-commerce français devrait doubler en 2015, passant de 3,7 à 7 milliards d’euros, soit une hausse de 91%. Une croissance qui se généralise à l’Europe, où les dépenses en ligne effectuées sur mobile pourraient, selon la même étude, atteindre les 44,9 milliards d’euros, contre 23,8 milliards d’euros en 2014 (+89%).
Clients équipés et connectés
Pour ces clients connectés et pour ceux qui vont le devenir, les opérateurs et les fournisseurs d’applis s’emploient à faciliter l’achat sur mobile. "Grâce aux développements technologiques tels que la géolocalisation, les beacons ou le paiement mobile, l’achat sur mobile devrait se démocratiser dans un futur proche" confirme l’étude de RetailMeNot. Par ailleurs, cette démocratisation s’accompagne assez logiquement d’un meilleur taux d’équipement : 55% des Français sont aujourd’hui dotés d’un smartphone, contre 43% en 2014. Un chiffre qui reste en deçà de la moyenne européenne (60%). "Les nouvelles générations de smartphones permettent une meilleure expérience d’utilisateur, avec des connexions plus rapides et des écrans de plus en plus grands et, de ce fait, plus agréables pour le shopping", commente Anne-Marie Schwab, directrice générale de RetailMeNot France.
Envol des tablettes et des smartphones
Si l’ordinateur reste le support préféré pour les achats en ligne, smartphones et tablettes prennent de l’ampleur, grâce à des prévisions de vente en hausse de ces supports mobiles. Ainsi, les dépenses effectuées depuis une tablette passeront de 10,41 milliards d’euros à 19,11 milliards d’euros et vont presque doubler pour les smartphones, passant de 13,36 milliards à 25,76 milliards d’ici à la fin de l’année. "En parallèle, les sites marchands investissent eux aussi pour optimiser davantage leurs sites, avec des versions mobiles, et parfois des applications dédiées, pour une expérience shopping bien adaptée au petit écran. La multiplication de ces dispositifs amène à un réel essor du m-commerce" explique RetailMeNot.
Les Britanniques champions du M-Commerce
Champions européens du m-commerce en Europe et du taux d’équipement (74% de la population), les Britanniques, avec une prévision d’achats s’élevant à 17,7 milliards d’euros en 2015, contre 10 milliards en 2014. La France conserve sa troisième place au palmarès du m-commerce européen et a bénéficié de la deuxième plus forte croissance en 2014 (+129%), derrière l’Allemagne (+131%) et 3 points au-dessus de la moyenne européenne. Au total, 19% des dépenses dans l’e-commerce français devraient se faire sur mobile, contre 28% en Allemagne et 29% en Angleterre (soit 2,5 fois plus qu’en France).
Méthodologie de l’étude
L’étude réalisée par le Centre for Retail Research (CRR) pour RetailMeNot, Inc, analyse le bilan et les prévisions de l’e-commerce dans huit pays européens, aux États-Unis et au Canada. Les prévisions se fondent sur les données des sources suivantes : sources et analyses statistiques gouvernementales, entretiens téléphoniques avec 100 vendeurs majeurs de marchés variés (représentant >20% des ventes au détail nationales), et entretiens avec 500 consommateurs au Canada et aux Pays-Bas et 1000 dans chacun des autres pays pris en compte pour l’évaluation des tendances de consommation (soit 9000 au total).
Cette étude se fonde sur la vente de marchandises au consommateur final en boutiques et en ligne, à structure comparable. Elle exclut les services alimentaires, les ventes d’automobiles, d’essence et de carburants, de billets, de vacances, d’assurances et de produits bancaires.
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