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Les hésitations de François Hollande face à l'ogre médiatique

Entre maintenir fermement la barre sur le long terme et répondre fébrilement à l'urgence du moment, le cœur du président balance.

Par  (Berlin, correspondant) et

Publié le 07 décembre 2013 à 10h30, modifié le 08 décembre 2013 à 11h47

Temps de Lecture 3 min.

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Intervention de François Hollande, samedi 19 octobre, sur l'affaire Leonarda, jeune lycéenne expulsée au Kosovo.

Le tempo plutôt tranquille du hollandisme présidentiel est-il adapté à la nouvelle loi d'airain de la politique en direct ? Après dix-huit mois d'exercice du pouvoir, le chef de l'Etat ne s'est pas résolu à régler son pas sur celui des chaînes d'info en continu. « C'est Sarkozy qui a jusqu'ici le mieux compris quel était le rôle d'un président sous la Ve, au XXIe siècle, dans ce contexte médiatique, estime un conseiller ministériel. Hollande et ses équipes savent comment ces médias fonctionnent, mais ils n'ont pas encore trouvé la bonne formule. »

La volonté forcenée de rupture avec l'usage que faisait son prédécesseur de l'agenda n'est pourtant pas seule en cause. En réalité, la doctrine et la pratique hollandaises ont sur ce point largement varié. Entre maintenir fermement la barre sur le long terme et répondre fébrilement à l'urgence du moment, le cœur du président balance.

Diagnostic d'un professionnel reconnu de la com'politique : « Chez Hollande, il y a un impensé total sur ce sujet. Plusieurs de ses prises de parole sur des chaînes d'info en continu ont été des catastrophes », estime cet observateur, qui cite les expressions présidentielles improvisées lors de l'affaire Cahuzac et surtout de l'épisode Leonarda. Ce communicant pointe une « incapacité à résister aux sollicitations », dans un contexte d'intense pression des caméras des chaînes d'info en continu, qui tournaient en direct depuis 7 heures du matin, au coin du Faubourg Saint-Honoré : « Un président, ça passe à la télé au “20 heures” ou après une “Marseillaise”, pas à 13 h 02 ou à 12 h 57 sur la TNT. Un président, ça fait huit millions de téléspectateurs ou ça se tait », résume-t-il.

Lire notre entretien (édition abonnés) : Article réservé à nos abonnés « Les chaînes d'info en continu devraient privilégier la pertinence à la connivence »

« VALLS FAIT DU FLUX »

Certains, face à l'ogre de l'info en continu, refusent de succomber, comme ce ministre de poids : « Je pourrais très bien systématiquement foncer dans les TGV, aller sur le lieu d'un fait divers, prendre la mère de famille dans mes bras et faire une grande déclaration sur le mode : plus jamais ça. Mais si vous commencez à vous demander comment passer à BFM, vous êtes mort. »

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