LOGEMENTParis: Le 16e arrondissement accouche de logements sociaux, non sans mal

Paris: Le 16e arrondissement accouche de logements sociaux, non sans mal

LOGEMENTPlus de 120 logements sociaux sont inaugurés ce mardi dans le 16e arrondissement par Ian Brossat, l’adjoint d’Anne Hidalgo en charge du logement…
Le 7 avril 2014. Portrait de Ian Brossat, conseiller de Paris et adjoint au maire de Paris charge du logement et de l'hebergement d'urgence. // PHOTO /  V. WARTNER/20MINUTES_1150.04/Credit:VINCENT WARTNER/20 MINUTE/SIPA/1404081154
Le 7 avril 2014. Portrait de Ian Brossat, conseiller de Paris et adjoint au maire de Paris charge du logement et de l'hebergement d'urgence. // PHOTO / V. WARTNER/20MINUTES_1150.04/Credit:VINCENT WARTNER/20 MINUTE/SIPA/1404081154 - SIPA
Romain Lescurieux

Romain Lescurieux

Rue Chardon-Lagache, rue Gros, rue Nicolo, rue de la Pompe et Place Possoz. Cinq adresses du 16e arrondissement, pour plus de 120 nouveaux logements sociaux. Ce mardi, Ian Brossat, l’adjoint PCF d’Anne Hidalgo en charge du logement inaugure ces espaces pour la plupart, ou dépose les premières pierres pour d’autres, comme au 62 de la rue Nicolo. Des projets initiés, il y a un ou six ans, dans un arrondissement qui compte selon les derniers chiffres de 2013 de la Mairie de Paris, 3,7% de logements sociaux, soit 3.114.

« Première inauguration du matin : 9 logements sociaux rue Chardon-Lagache au coeur du quartier Exelmans #Paris16 pic.twitter.com/0xbB8wHDW9 — Ian Brossat (@IanBrossat) March 3, 2015 »



120 logements sociaux, presque une goutte d’eau donc, pour cet arrondissement le plus vaste de la capitale qui est pourtant le deuxième le moins dense, après le 7e arrondissement, selon la Mairie. Mais pour Ian Brossat, c’est une avancée importante, avec dans le viseur, une dynamique plus large.

«Il n’est pas acceptable que les logements sociaux se concentrent dans le nord-est»

«Cette inauguration démontre que faire du logement social dans le 16e arrondissement, c’est possible avec de la volonté politique, un peu d’imagination, et surtout en faisant feu de tout bois», explique-t-il. «Car il n’est pas acceptable que les logements sociaux se concentrent dans le nord-est de Paris, ajoute-t-il. Le 13e arrondissement, le 19e et le 20e comptent par exemple chacun 30% de logements sociaux, rapporte l’adjoint au logement.

«Pour des raisons de mixité sociale, il est impératif de rééquilibrer. Nous allons donc continuer massivement», lâche-t-il. D’autres projets sont en effet dans les tuyaux. Notamment celui de la porte d’Auteuil, qui a longtemps fait jaser, où 176 logements sociaux seront finalement livrés en 2016.

>> Ian Brossat dénonce les subventions anti-HLM de Claude Goasguen

Mais en axant ces logements - inaugurés mardi - sur du neuf et de la transformation de bâtiments privés, Ian Brossat se félicite de montrer qu’«il est possible de faire du logement social de différentes manières». Afin de répondre à une demande en constante augmentation.

Selon les chiffres de la Mairie, il y a eu en 2013, 4.460 demandeurs de logements sociaux domiciliés dans le 16e et 4.546 en 2014. Et dans cette même année, 122 demandeurs ont été relogés, dont 96 dans cet arrondissement. Pour Claude Goasguen, maire du 16ème arrondissement, ces nouveaux logements sont donc «une bonne chose», à certaines conditions.

«Je demande la mise en place du Groupement Parisien Inter-bailleurs de Surveillance»

«Dans un premier temps, cette inauguration permettra d’en finir avec la polémique du logement social dans le 16e, qui est un mauvais procès», s’exclame-t-il, lui qui «essaiera» d’être présent ce mardi pour cette initiative «votée par le conseil d’arrondissement» et à laquelle il ne s’est «jamais opposé», poursuit-il. Mais il émet quelques réserves.

«Désormais, nous ne voulons plus être tenus à l’écart. Notamment en ce qui concerne les logements intermédiaires, dont nous avons également besoin. Et comme pour tous les autres logements sociaux des arrondissements de Paris, je demande la mise en place du Groupement Parisien Inter-bailleurs de Surveillance (GPIS) pour nos logements sociaux, qui sont aussi un facteur de délinquance», tient-il à préciser.

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