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Les studios de Bry-sur-Marne sauvés in extremis

D.R.

Menacés de fermeture, les studios de cinéma et de télévision viennent de trouver un nouvel exploitant

C'est le soulagement au sein des studios de Bry-sur-Marne. Après des mois d'incertitude, Rudy Marouzk, propriétaire des lieux et gérant de la société immobilière Nemoa a annoncé avoir signé vendredi un bail commercial «de long terme» avec la société de location de matériel pour le cinéma Transpalux. Les studios «sont sauvés pour un bout de temps!», s'est réjoui M. Marzouk à l'AFP, qui a salué en Transpalux «un exploitant solide financièrement et solide dans le métier».

Situés à une vingtaine de minutes de Paris et exploités depuis 2001 par Euro Media, locataire depuis mi-2013, ces studios de télévision et de cinéma étaient menacés de disparaître à l'expiration du bail le 15 avril prochain en raison d'un coût trop élevé d'une rénovation nécessaire, par le rapatriement des tournages vers les plateaux de la Cité du cinéma, de Boulogne et de la Plaine-Saint-Denis et par la concurrence des tournages étrangers.

Une pétition pour «sauver Bry-sur-Marne» avait alors suscité la mobilisation de nombreuses figures du septième art telles que Roman Polanski, François Ozon ou encore Jean-Pierre Jeunet. La lettre ouverte avait été envoyée à la ministre de la Culture de l'époque, Aurélie Filippetti, mais restée vaine, Bry appartenant à un groupe privé. Il y a quelques jours, lors de la Cérémonie des Césars, Thierry Flamand, chef décorateur, avait interpellé la ministre de la Culture, Fleur Pellerin, sur l'avenir du site, au moment de recevoir son César du meilleur décor pour La Belle et la Bête.

Selon Rudy Marzouk, Transpalux reprendra l'exploitation des «studios, ateliers et décors», ce qui représente environ 6 hectares sur les 11 que compte le site - «directement le 15 avril». Des travaux auront lieu dès cette année pour «rénover les toitures qui fuient, changer les transformateurs électriques... des amélioriations du point de vue législatif et cosmétique», a expliqué le promoteur immobilier avant d'ajouter que «l'avenir du reste des terrains du site reste à déterminer».

Construits par la Société française de production (SFP) et ouverts en 1987, les studios avaient été privatisés et vendus en 2001 à Euro Media, qui les avait revendus à Nemoa mi-2013 tout en restant locataire. D'un Long dimanche de fiançailles à Marie-Antoinette en passant par Hunger Games, ils ont vu passer depuis leur inauguration de grands noms du cinéma français et international. Leur conception est unique: outre leurs huit plateaux, ils disposent de 15.000 m2 d'annexes dont d'immenses ateliers de fabrication, de la menuiserie à la tapisserie. Il s'agit d'un outil «irremplaçable» pour les professionnels, pratique et fonctionnel. Bry est également le seul studio en France à bénéficier d'un «backlot», un plateau en plein air transformable, au gré des films, en ruelle parisienne, en cour d'école ou en square de village.

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