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Eurogroupe / Grèce

L'Eurogroupe à la Grèce: «l'horloge tourne»

La Grèce et ses créanciers vont plancher dès mercredi sur les réformes à mener dans le pays, condition sine qua non pour qu'il obtienne l'argent dont il a cruellement besoin pour éviter l'asphyxie. « Nous nous sommes mis d'accord aujourd'hui pour dire qu'il n'y a plus de temps à perdre », a déclaré le patron de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, à l'issue d'une nouvelle réunion lundi à Bruxelles. Les deux dernières semaines ont donné lieu à « des discussions sur qui rencontre qui et où », a-t-il souligné, y voyant « une perte complète de temps » alors que « l'horloge tourne ».  

Le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis (g) parle avec le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem, à Bruxelles, le 9 mars 2015. de la
Le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis (g) parle avec le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem, à Bruxelles, le 9 mars 2015. de la REUTERS/Yves Herman
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Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Bénazet

L’ambiance avant la réunion de l’Eurogroupe était plutôt délétère parce que les Européens ont assez mal pris que le ministre grec des Finances Yannis Varoufakis propose un référendum grec si l’Eurogroupe n’acceptait pas ses propositions, mais finalement il a fait plutôt profil bas cet après-midi. Il est d’ailleurs un des seuls ministres des Finances à n’avoir pas fait de déclaration à son arrivée, alors qu’il s’est distingué jusqu’ici par son omniprésence médiatique. Pour la Grèce, l’urgence reste de faire accepter ses propositions de réformes par ses partenaires de la zone euro et, pour l’Eurogroupe, l’urgence est que la Grèce mette en application des réformes concrètes.

La véritable avancée concrète engrangée à l’issue de cet Eurogroupe est l’annonce de l’ouverture de négociations techniques mercredi, c’est-à-dire entre experts, de la Grèce, du Fonds Monétaire international, de l’UE et de la Banque Centrale Européenne. C’est en gros la troïka des bailleurs de fonds qui renaît de ses cendres même si on s’interdit ici d’utiliser cette expression pour ne pas mettre le gouvernement grec en porte-à-faux. Grecs et Européens vont enfin pouvoir entrer dans le vif du sujet et espérer des progrès tangibles.

Le président de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem a répété à la fin de la réunion que le temps pressait pour Athènes et le Commissaire européen aux Finances Pierre Moscovici a demandé que les promesses soient converties en actes. De son côté, le gouvernement grec s’est dit prêt à proposer immédiatement de nouvelles mesures fiscales si cela peut contribuer à emporter l’adhésion des Européens à ses propositions de réformes. On évoque sept nouvelles mesures : il est par exemple question d’éplucher les déclarations fiscales de ces dernières années ou de pousser les feux sous l’obligation pour les commerces et les services de délivrer des reçus TVA à leurs clients.

La question est maintenant de savoir à quel rythme les experts vont parvenir à s’accorder sur ces nouvelles mesures et sur leur mise en œuvre rapide. C’est en avril 2015 qu’elles devront être définitivement approuvées et ce ne peut être qu’à partir de ce moment-là que pourront être envisagés les derniers paiements.

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