Areva : Macron rejette l'idée d'une fusion avec EDF

Alors que mercredi François Hollande avait enjoint les dirigeants d'Areva et d'EDF de travailler à un  «rapprochement» sans en préciser les modalités,  le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a rejeté lundi l'idée d'une fusion entre les deux groupes, une option que la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, n'a pas exclue. Bercy est favorable néanmoins à un accroissement des liens «opérationnels et éventuellement capitalistiques» entre les deux sociétés.

Areva, le géant mondial du nucléaire a annoncé mercredi un vaste plan d'économies d'un milliard d'euros à l'horizon 2017, après une perte record de près de cinq milliards en 2014.  Pour pallier ce déficit, «ce qui a été demandé à ces entreprises, c'est de travailler à toutes les voies et moyens pour un rapprochement sur le plan commercial, sur le plan opérationnel et industriel», a estimé Emmanuel Macron dans une interview qu'il a accordée à l'AFP.  «L'enjeu n'est en aucun cas de fusionner Areva et EDF», a-t-il précisé.

Royal : «Toutes les hypothèses sont sur la table»

«Le travail qui est en cours, c'est donc d'abord de voir comment EDF et Areva peuvent faire mieux sur le plan commercial en France, sur certains contrats qui les lient, par exemple en matière d'approvisionnement, parce que les divergences qui ont pu exister par le passé doivent prendre fin», juge le ministre de l'Economie. Mais il «important» aussi que les deux groupes fassent «mieux sur le plan de l'export en rapprochant leur offre pour les marchés à l'étranger».

«Rapprochement, convergence, bien sûr. Fusion, peut-être, toutes les hypothèses sont sur la table», avait déclaré lundi matin Ségolène Royal  sur BFM TV/RMC. Mercredi, la ministre de l'Ecologie a été chargée, comme son homologue de Bercy, par le Premier ministre d'examiner une coopération des deux groupes.