
La ville de Ferguson enregistre une nouvelle démission. Après son « city manager », c'est au tour du chef de la police de cette ville du Missouri, théâtre d'émeutes l'été dernier après la mort d'un jeune Noir tué par un policier, d'annoncer son départ. « C'est avec tristesse que j'annonce ma démission de chef de la police », écrit Thomas Jackson dans une lettre publiée, mercredi 11 mars, dans le journal local St Louis Post-Dispatch.
L'annonce intervient après un rapport du ministère de la justice, publié la semaine passée, dénonçant des abus réccurents commis par les forces de police et des institutions judiciaires de la ville contre les Afro-Américains. Depuis sa publication, plusieurs démissions ont été enregistrées dans cette localité à majorité noire située dans la grande banlieue de Saint-Louis. Celles du « city manager » (fonction municipale qui n'a pas d'équivalent en France et qu'on pourrait traduire par « directeur des services de la ville ») et du juge du tribunal de Ferguson.
Volonté de réformer la police
Des manifestants avaient réclamé le départ du chef de la police depuis l'incident survenu en août, lorsqu'un policier blanc avait tué, à l'aide de son arme de service, Michael Brown, un adolescent noir de 18 ans désarmé, lors d'un contrôle de routine.
Le ministre de la justice Eric Holder a indiqué la semaine passée qu'il entendait utiliser tous les pouvoirs à sa disposition pour réformer les services de la police de Ferguson. Les officiers de ce département se sont livrés à un harcèlement régulier des administrés noirs de la ville pendant des années, selon le rapport ministériel.
Le chef Thomas Jackson était en poste depuis 2010 et comptait 54 officiers sous ses ordres.
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