Lutter concrètement contre la surpêche

Bruxelles-environnement lance une brochure pour vous aider à protéger les océans de la surpêche.

Temps de lecture: 3 min

Le constat est effrayant. Plus de 90 % des stocks de poissons de mer sont pleinement exploités et 30 % souffrent de la surpêche. Selon l’ONU, la situation est telle que le garde-manger océanique pourrait se retrouver vide à l’horizon 2050.

Pour changer la donne, chaque citoyen peut choisir de consommer des produits de la mer issus de la pêche durable. Pour l’y aider, l’IBGE, l’Institut bruxellois pour la gestion de l’environnement, vient de sortir un guide des poissons durables à glisser dans son sac, et à utiliser au restaurant ou au magasin. Par un système tricolore, il indique quelles sont espèces à consommer librement, celles en voie d’extinction à bannir du menu et enfin celles dont il faut s’assurer de l’origine afin de permettre le renouvellement des stocks.

Une envie de cabillaud vous titille ? L’espèce est encore fragile. Mieux vaut opter pour des individus dont les stocks sont relativement préservés, comme ceux pêchés en mer de Barents, en mer Celtique et au large de l’Islande. Quid des poissons des grands fonds ? Sébaste, flétan, grenadier : on les oublie définitivement. Et ce d’autant plus que de nombreuses espèces communément retrouvées dans nos étals peuvent être consommées les yeux fermés. Dorades grises, lieux jaunes ou noirs, maquereaux riches en oméga 3, il y a de quoi se pourlécher les babines tout en prenant soin de sa santé et de celle de l’environnement. En outre, la limande et la cardine sont deux poissons plats proposés comme alternatives durables à la sole qui, elle, subit une pression accrue. Enfin, pourquoi ne pas goûter le chinchard, un poisson fortement apprécié en Espagne et au Portugal ? En effet, pour assurer un avenir pérenne aux ressources halieutiques, rien de tel que la diversification des espèces consommées au fil de l’année.

En outre, pour aiguiller votre choix, des logos spécifiques ornent les étiquettes : MSC (Marine Stewardship Council) pour la pêche durable en pleine mer et ASC (Aquaculture Stewardship Council) pour l’aquaculture raisonnée. « Ces deux labels sont ceux que l’on estime les plus fiables », commente Gwendoline Viatour, porte-parole au WWF Belgique.

De par le monde, 348 pêcheries sont engagées dans le programme MSC, avec la volonté de réduire les impacts environnementaux, de laisser davantage de poissons dans la mer et de limiter l’impact délétère sur les autres animaux marins. Une goutte d’eau ? Pas du tout. A elles seules, ces pêcheries certifiées capturent près de 8 millions de tonnes de produits de la mer, soit plus de 9 % des captures mondiales totales destinées à la consommation humaine directe. En Belgique, on retrouve de nombreux produits MSC, tant en frais qu’en surgelé.

 

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