Russie : l'état de santé de Vladimir Poutine interroge

Vladimir Poutine la joue comme Kim Jong-Un. Non pas dans sa politique mais dans sa manière de cacher son état de santé. Depuis une semaine, le président de la Fédération de Russie est totalement absent de la vie publique, ce qui provoque moult interrogations au pays des Tsars. En octobre dernier, le dictateur nord-coréen avait également disparu durant de longs jours avant de réapparaître appuyé sur une canne.
Concernant Poutine, le Kremlin est catégorique : «Il est tout à fait en bonne santé». Son absence est tout de même étrange alors que l'enquête autour de l'assassinat de l'opposant politique Boris Nemtsov avance et que la situation en Ukraine est toujours aussi tendue. La dernière apparition publique du président russe remonte au 5 mars, le jour où il a accueilli le Premier ministre italien Matteo Renzi, venu chercher le soutien de Moscou dans le dossier libyen.
Il reporte un voyage, annule une réunion avec le FSB
Depuis, Vladimir Poutine, 62 ans, a reporté son voyage au Kazakhstan, ex-république soviétique d'Asie centrale, et la signature d'un accord sur le renforcement de la coopération avec l'Ossetie du Sud, une république séparatiste géorgienne, initialement prévus cette semaine. Ancien agent du KGB qui cultive toujours l'image d'un homme fort, Vladimir Poutine va également esquiver une réunion annuelle des services secrets russes (FSB) «en raison d'un agenda très chargé», a indiqué Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin.
Interrogé sur l'état de santé du président, Dmitri Peskov a affirmé, selon une expression courante en Russie, que la poignée de main de Vladimir Poutine lui permettait de «casser la main» de son interlocuteur. «Quand le soleil apparaît et que ça commence à sentir le printemps, les gens commencent à délirer», a expliqué Dmitri Peskov.
En 2012, la santé de Vladimir Poutine avait déjà fait l'objet de spéculations en Russie après l'annulation de plusieurs voyages à l'étranger et lorsqu'il était apparu en public en boitant. Le Kremlin avait alors expliqué que le président souffrait d'une ancienne blessure sportive au dos.