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Cette nuit en Asie : Pyongyang embarrassé par une valise remplie d’or

Pyongyang s’est excusé auprès des autorités bangladaises après l’expulsion, hier, d’un diplomate nord-coréen arrêté alors qu’il tentait d’entrer dans le pays avec une valise remplie de 27 kilos d’or.

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Pyongyang s’est excusé auprès des autorités bangladaises après l’expulsion, hier, d’un diplomate nord-coréen arrêté alors qu’il tentait d’entrer dans le pays avec une valise remplie de 27 kilos d’or.

Par Yann Rousseau, Gabriel Grésillon

Publié le 10 mars 2015 à 07:05

Dans un rare geste de contrition, Pyongyang a accepté de s’excuser auprès des autorités bangladaises après l’expulsion, hier, d’un diplomate nord-coréen arrêté, il y a quelques jours, à l’aéroport Hazrat Shahjalal International de Dacca alors qu’il tentait d’entrer dans le pays avec une valise remplie de 27 kilos d’or. Son Young Nam, le premier secrétaire de l’ambassade de Corée du Nord au Bangladesh, avait été interpellé jeudi soir dernier par les douaniers qui avaient découvert dans ses affaires, alors qu’il descendait d’un vol provenant de Singapour, plusieurs lingots ainsi que des ornements d’une valeur totale estimée à plus d’1,4 millions de dollars. Il avait plus tard était relâché, en accord avec la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, mais Dacca avait convoqué, hier, l’ambassadeur nord-coréen pour lui demander d’évacuer au plus vite son ressortissant, soupçonné de traffic. L’homme aurait, selon l’AFP, était mis dans un avion dès dimanche soir. Si les autorités de Pyongyang se sont excusées, par le biais de leur ambassadeur pour les actions de leur diplomate, des experts assurent que ce traffic pourrait avoir été organisé directement par le régime stalinien qui, du fait des sanctions internationales, ne peut se financer ou récupérer des devises étrangères par les voies conventionnelles. Depuis deux ans, les douaniers bangladais ont constaté une explosion du traffic d’or illégal vers l’Inde voisine. Les passeurs cherchant à contourner les hausses répétées de la taxe sur l’importation d’or mise en place en Inde au fil de 2012 et 2013.

Modeste soulagement sur le front de l’inflation chinoise

La menace déflationniste s’éloigne-t-elle ? A première vue, les chiffres publiés, ce mardi matin à Pékin, pourraient le faire croire. Au mois de février, les prix à la consommation ont augmenté de 1,4% sur un an. C’est évidemment moins que l’objectif de 3% que se fixe le gouvernement pour l’ensemble de l’année, mais c’est un rebond notable par rapport à janvier, mois au cours duquel la hausse des prix n’avait été que de 0,8%. Le chiffre de janvier avait provoqué une douche froide : c’était la première fois depuis plus de cinq ans que le niveau de l’inflation augmentait de moins de 1%. Mais ce matin, le soulagement est relatif. D’abord parce qu’à l’évidence, des facteurs saisonniers ont accéléré la valse des étiquettes : le nouvel an chinois, survenu en février, occasionne toujours un regain de consommation autour de grandes fêtes familiales, ce qui ne peut que tirer les prix alimentaires vers le haut. Mais aussi et surtout parce que les prix à la production, eux, restent très inquiétants. Ils ont chuté de 4,8% sur un an le mois dernier. Cela fait donc 36 mois d’affilée que les prix de sortie d’usine sont en baisse. C’est un indicateur incontestable de la déprime qui sévit dans les milieux industriels, et du fait que la menace déflationniste reste entière. Pour la plupart des analystes, les pressions restent donc fortes sur la banque centrale pour qu’à nouveau, elle décide des mesures de soutien à l’économie.

Pékin se fait plus discret sur la pollution

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L’an dernier, Li Keqiang déclarait la « guerre » à la pollution. Lors de son grand discours devant les délégués du peuple, le Premier ministre usait de mots très forts pour afficher sa détermination à éradiquer le tout premier des fléaux dont souffrent les Chinois au quotidien. Il appelait les choses par leur nom, parlait de « smog » et jugeait que le problème s’aggravait. Cette année, la tonalité générale de l’Assemblée nationale populaire est nettement plus feutrée sur ce thème. Non seulement le même Li Keqiang s’est fait moins martial dans ses déclarations – ni « guerre », ni « smog », ni référence aux microparticules baptisées « PM 2,5 » dans son lexique – mais une conférence du ministère de l’Environnement a donné lieu à une situation quelque peu dérangeante. Au cours de celle-ci, aucune des 12 questions posées par les journalistes de médias chinois n’a abordé le documentaire qui s’est propagé comme une trainée de poudre, il y a une semaine, sur le web chinois, et qui dresse un état des lieux très inquiétant sur la pollution atmosphérique en Chine. Le « South China Morning Post » de Hong Kong, qui a enquêté sur cet étonnant silence, affirme que les questions ont été « coordonnées », comme on dit pudiquement à Pékin, afin d’éviter toute situation délicate. D’ailleurs, une autre mesure a été prise par Pékin pour s’éviter d’être mal à l’aise sur ce sujet : le documentaire en question, baptisé « Sous le dôme », a finalement été retiré du web chinois, sur consigne des autorités de censure. Preuve qu’en dépit de son indéniable bonne volonté, le pouvoir central mesure à quel point la question écologique reste épineuse, et que sur ce point, il va lui falloir beaucoup de temps pour apporter des résultats tangibles à sa population.

Des hausses de salaire de...15 euros dans l’électronique japonais

Menées chaque année au printemps, les grandes négociations salariales dans l’industrie japonaise viennent d’entrer dans leur phase finale. Et les géants nippons de l’électronique, qui ont profité pour la plupart d’une envolée de leurs profits nets depuis la dépréciation du yen, ont déjà laissé entendre à leurs syndicats qu’ils ne pourraient lâcher cette année, selon l’agence Jiji Press, des hausses de salaires supérieures à 2.000 ou 3.000 yens par mois, soit entre 15 et 23 euros. Chez Hitachi, Toshiba, Mitsubishi Electric, NEC, Fujitsu et Panasonic, les syndicats avaient réclamé des hausses moyennes d’au moins 6.000 yens pour chaque salarié bénéficiant d’un CDI. Les travailleurs en CDD ne bénéficiant pas de ces négociations. Si cette fermeté des grand groupes était confirmée, elle embarrasserait profondément le premier ministre Shinzo Abe, qui a besoin d’une hausse significative des revenus de la population pour réussir son projet de relance économique. Depuis son arrivée au pouvoir fin 2012, il a multiplié, avec ses Abenomics, les initiatives en faveur des entreprises en enclenchant notamment une baisse de l’impôt sur les sociétés et en orchestrant une chute de la devise nippone mais le patronat a pour l’instant hésité à réorganiser le partage de ses profits.

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