Les réseaux sociaux participent à la construction de l’opinion politique des jeunes. En Grande-Bretagne, une récente étude Ipsos en partenariat avec le King’s College, menée sur un échantillon représentatif de la population britannique, montre que les jeunes pensent que le débat politique se déroulant sur les réseaux sociaux est plus susceptible d’influencer leur vote que les journaux, les meeting politiques, les tracts ou les sondages. Seuls les débats télévisés restent plus influents sur leur opinion. Sur la population dans son ensemble, les réseaux sociaux n’apparaissent qu’en quatrième position.

L’étude montre également l’ambivalence des sentiments des électeurs face aux réseaux sociaux. Une très large majorité des jeunes Britanniques leur accorde une opinion positive, notamment en terme de démocratisation du débat, comme l’explique le journal anglais The Guardian .Près de 90% d’entre eux pensent que les réseaux sociaux «donne une voix à des personnes qui ne prennent pas part d’habitude au débat politique», contre seulement 56% des personnes âgées de plus de 55 ans. Et une large majorité de ces jeunes (60%) pensent que les nouveaux vecteurs médiatiques que sont devenus Facebook et Twitter rapprochent les électeurs des responsables politiques et des partis.

Les 18-34 ans font plus confiance aux réseaux sociaux

En revanche, les réseaux sociaux sont accusés par une majorité de l’ensemble des personnes interrogées d’exacerber les divisions et de rendre le débat politique plus superficiel qu’auparavant. La population dans son ensemble reste très méfiante vis-à vis des réseaux sociaux et des informations qui y circulent. Seuls 19% des britanniques font plus confiance à une information reçue via les réseaux sociaux que dans une journal. Encore une fois les jeunes se distinguent: ils sont 32% à faire confiance aux informations relayées sur Twitter et Facebook.

Cette nouvelle étude vient confirmer l’importance que prennent les réseaux sociaux dans la vie politique, et particulièrement sur l’engagement et la construction de l’opinion chez les jeunes. En avril 2013, une étude du Pew Center révélait que les jeunes Américains sont beaucoup plus actifs politiquement sur les réseaux sociaux que dans la vie «réelle».