Chez Toyota, comment expliquer les vacances aux Japonais

Didier Leroy, nouveau vice-président exécutif de l'entreprise, a raconté dimanche avoir eu des "discussions un peu sévères" à son arrivée dans l'entreprise.

Source AFP

Didier Leroy et Akio Toyoda, PDG de Toyota, en 2010.
Didier Leroy et Akio Toyoda, PDG de Toyota, en 2010. © Koji Sasahara/AP/SIPA

Temps de lecture : 2 min

Le nouveau vice-président exécutif de Toyota, le Français Didier Leroy, a raconté dimanche avoir eu des "discussions un peu sévères" avec ses patrons japonais à son arrivée dans l'entreprise pour obtenir des vacances selon des critères européens. "Ma femme est prof, à partir de ce moment-là, même si mes enfants sont grands aujourd'hui, je prends des périodes de vacances pendant les vacances scolaires. Donc on a eu quelques discussions un peu sévères au début quand j'ai commencé", a expliqué Didier Leroy à l'antenne de RTL.

Le point du soir

Tous les soirs à partir de 18h

Recevez l’information analysée et décryptée par la rédaction du Point.

Votre adresse email n'est pas valide

Veuillez renseigner votre adresse email

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l'adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

"Je ne me suis pas écrasé"

À Découvrir Le Kangourou du jour Répondre Didier Leroy, un ingénieur de 57 ans, est entré chez Toyota en 1998 après avoir entamé sa carrière dans l'industrie automobile chez Renault. Sa nomination au poste de l'un des six vice-présidents exécutifs de Toyota, premier constructeur mondial, a été annoncée le 4 mars. Il est le premier étranger à prendre ce titre au sein du géant japonais. Pour Didier Leroy, basé à Bruxelles, ses exigences en termes de temps libre, à rebours des pratiques japonaises, notamment des dirigeants d'entreprise, font "partie de ce qu'ils (les dirigeants de Toyota) aiment aussi dans ma personnalité". "Je ne me suis pas écrasé simplement sous le prétexte qu'ils voulaient que je respecte un certain nombre de règles. On est parti du principe que je prends les mêmes vacances que n'importe quelle autre personne qui aujourd'hui travaille en France ou en Europe", a encore dit Didier Leroy.

Sa promotion lui a "fait particulièrement plaisir", mais il a assuré qu'il n'était pas impressionné "parce que c'est quelque chose qui se construit étape par étape, et c'est quelque chose aujourd'hui sur lequel Toyota m'a bien préparé depuis maintenant de nombreuses années". Grimper à ce niveau au sein de Toyota a aussi fait mentir ceux qui, a-t-il relevé, le mettaient en garde contre l'idée d'entrer dans une société japonaise en le prévenant qu'il n'aura "jamais de responsabilités". "Il faut gagner ses galons, vous respectez vos engagements et vous obtenez des résultats", a-t-il résumé.

Ce service est réservé aux abonnés. S’identifier