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La descente aux enfers du Genevois Yves Bouvier, patron de la société Natural Le Coultre, continue. C'est d'abord la justice monégasque, habituellement peu tatillonne, qui l'arrête le 25 février. Après soixante-douze heures de garde à vue, le principal utilisateur des ports francs de Genève, fondateur de ceux de Luxembourg et de Singapour, est mis en examen pour "escroqueries" et "complicité de blanchiment". Il est soupçonné d'avoir surfacturé des oeuvres d'art vendues au milliardaire russe Dmitri Rybolovlev, pour un préjudice de plusieurs dizaines de millions d'euros.
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Ensuite, la justice suisse n'a pas tergiversé pour répondre aux commissions rogatoires des Monégasques, perquisitionnant les ports francs et entrepôts de Genève le 11 mars, ainsi que les locaux de Natural Le Coultre et de la galerie Nelombos, propriété de Jean-Marc Peretti, comme l'a révélé Le Point.fr. Jean-Marc Peretti, associé à Yves Bouvier dans le port franc de Luxembourg, a la réputation d'être "lié au grand banditisme corso-parisien". Il a notamment été directeur des jeux du Cercle de l'industrie et du commerce à Paris, aujourd'hui fermé.
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Gel mondial des avoirs d'Yves Bouvier
La troisième tuile risque d'assommer encore davantage Yves Bouvier (dont la fortune est estimée entre 300 et 400 millions de francs suisses). La Haute Cour de Singapour vient d'ordonner le gel mondial de ses avoirs, a révélé vendredi le Financial Times. Or, non seulement l'homme d'affaires suisse a créé le port franc de la cité-État, mais il y est résident depuis 1989. Le journal suisse Le Temps, qui a obtenu la décision du tribunal singapourien, précise que celle-ci interdit à Yves Bouvier d'"aliéner ses biens, y compris les parts qu'il détient dans des sociétés, jusqu'à concurrence de 500 millions de dollars".
En quelques jours, Monaco, la Suisse et Singapour, qui n'avaient pas la réputation de faire des misères aux fraudeurs, se mobilisent pour bloquer le roi des ports francs. Or, Yves Bouvier est toujours présumé innocent. Dans la presse suisse, il assume avoir réalisé des plus-values en traitant avec le milliardaire russe Dmitri Rybolovlev, propriétaire de l'AS Monaco, mais que celles-ci sont "parfaitement légales". L'empressement de Singapour dans cette affaire risque d'affoler beaucoup de nantis. En effet, ce petit pays asiatique, devenu numéro cinq mondial de la gestion de fortune, a la réputation d'être devenu beaucoup plus sûr que la Suisse, car plus à l'abri des pressions. Pour preuve, pratiquement toutes les banques suisses y ont ouvert des filiales ces dernières années.
Un pôle d'art sur l'île Seguin
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Jérôme Cahuzac y avait d'ailleurs transféré ses avoirs dès 2009. Certes, la cité-État s'est engagée à passer à l'échange automatique d'informations fiscales que demande l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), comme d'ailleurs la Suisse, Andorre et le Liechtenstein, mais pas avant 2017. Les magistrats de cet État avaient jusqu'à présent la réputation de dénicher des failles pour rejeter les commissions rogatoires internationales, sous prétexte que les documents fournis par l'étranger n'étaient pas suffisamment pertinents...
Monaco, la Suisse et Singapour, sous la pression internationale, ont-ils (enfin) compris qu'il fallait moraliser le marché de l'art (qui pèse 50 milliards d'euros avec les antiquités), totalement opaque, devenu un lieu de blanchiment et de fraude fiscale. Pure coïncidence, il doit justement se tenir en novembre prochain à Genève une conférence sur l'art et le blanchiment d'argent. En attendant, que va devenir R4, le projet de réaffectation des usines Renault en pôle d'art sur l'île Seguin, sponsorisé à hauteur de 150 millions par Yves Bouvier ?
Fabius fait-il sa sieste journalière ?
C’est curieux comme l’information circule : on a tout su des 14 inculpations où enquêtes ouvertes contre Sarkosy dès le ...lendemain de leur ouverture, en violation flagrante du secret de l’instruction qui est un délit, vraisemblablement au plus haut niveau d'après la rumeur. La plupart de ces enquêtes restent sans aucun résultat, mais un seul non-lieu a été prononcé jusqu’à maintenant ? Et aucune violation du secret n’a été poursuivie comme elles auraient dû nécessairement l’être par la Justice ?. Par contre l’achat d’un logement de 7 millions d’euros par un fils Fabius sans aucune ressource établie ne pose pas de problème juridique, sans doute compte tenu avec la fortune en tableaux de papa. On en est heureux pour lui, de même que de l’annulation généreuse de grosses dettes de jeu par un casino où il aurait gagné beaucoup d’argent ? Voilà une affaire exemplaire où le secret est bien gardé, elle rachète les fuites précédentes.
Contrairement à Monsieur Guéant et Monsieur de Villepin, je suis in ignare en tableaux flamands et en manuscrits dédicac...és... Je ne suis qu'un modeste contribuable qui n'a pas de comptes en Suisse comme monsieur Cahuzac... Mais j'ai encore le droit de voter n'en déplaise à ces messieurs forts cultivés et malins comme des singes.