Il est revenu. Vladimir Poutine, qui avait disparu des radars depuis 10 jours, est (enfin) réapparu. Il s'est montré devant la presse dans un salon du palais Constantin, près de Saint-Pétersbourg, aux côtés de son homologue kirghiz Almazbek Atambaïev. "On s'ennuierait s'il n'y avait pas de ragots", a déclaré le chef de l'Etat russe, âgé de 62 ans, en réaction aux nombreuses rumeurs que son absence a suscitées.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, bombardé la semaine dernière de questions sur toutes les rumeurs circulant à propos de Vladimir Poutine, a également ironisé. "Bon alors, vous avez tous vu un président paralysé, enlevé par des généraux, et qui est arrivé en avion de Suisse où il a lui-même accouché ?", a-t-il lancé aux journalistes. "Nous ne voulons plus parler de ce sujet, tout va bien", a-t-il ajouté.
Plusieurs évènements annulés
Omniprésent de coutume dans les médias, le président russe n'était pas réapparu en public depuis le 5 mars à l'occasion d'une conférence de presse avec le Premier ministre italien, Matteo Renzi.
Il avait annulé plusieurs événements la semaine dernière, notamment un voyage au Kazakhstan pour une rencontre trilatérale avec les présidents kazakh et bélarusse et la signature d'un accord de coopération avec l'Ossétie du Sud, région séparatiste de Géorgie.
Cette absence avait provoqué une hystérie de rumeurs. Des médias russes, et certains médias étrangers, avaient tour à tour évoqué, sans présenter le moindre élément tangible, un Poutine victime d'un coup d'Etat, un Poutine mort ou bien malade -grippe, cancer, hémorragie cérébrale, problème de dos soigné par un médecin autrichien-, un Poutine père d'un enfant né en Suisse d'une ancienne sportive qui aurait été sa maîtresse ou un Poutine participant à un tournoi de judo en Corée du nord.
En 2012, la santé de Poutine avait déjà été l'objet de spéculations en Russie après l'annulation de plusieurs voyages à l'étranger et lorsqu'il était apparu en public en boitant.