Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Des témoignages accablants sur une exécution controversée en Oklahoma

Un quotidien local a publié, lundi, les récits de plusieurs personnes présentes lors de la mise à mort de Clayton Lockett, en 2014, qui attestent du manque de préparation et d'expérience du personnel

Le Monde.fr avec AFP

Publié le 16 mars 2015 à 19h44, modifié le 16 mars 2015 à 21h03

Temps de Lecture 2 min.

Près d'un an après l'exécution controversée de Clayton Lockett en Oklahoma, dans le sud des Etats-Unis, des témoignages rendus publics, lundi 16 mars, confirment le manque de préparation et de personnel expérimenté pour réaliser cette procédure. 

Lire aussi en édition abonnés : Article réservé à nos abonnés L'agonie du condamné Clayton Lockett, un condensé des dérives du système américain

Ces 5 000 pages ont été publiées par le quotidien local The Tulsa World, qui a porté plainte contre les autorités de l'Etat pour obtenir une pleine transparence sur les événements du 29 avril 2014. Une audience est prévue le 27 mars, devant un tribunal de comté. Plusieurs autres médias, dont The Guardian et Associated Press, ont formulé une requête similaire auprès de l'Etat du Missouri, dont ils exigent « la liste et l'origine des produits employés pour les exécutions ».

Clayton Lockett est mort dans d'apparentes souffrances au bout de 43 minutes – au lieu de 10 minutes habituellement – après que l'intraveineuse posée à l'aine eut sauté. Le produit injecté, le midazolam, s'est alors répandu dans ses chairs et non dans ses veines.

Lire aussi en édition abonnés : Article réservé à nos abonnés Dans l'Oklahoma, une exécution capitale tourne à la torture

« Je ne sais même pas pourquoi j'ai accepté de faire ça »

Selon des témoins, la chambre d'exécution était en proie à « une pagaille sanglante », « comme un film d'horreur ». Le médecin et l'infirmière mobilisés étaient sous pression ce soir-là : deux mises à mort étaient prévues à deux heures d'intervalle. Ils ont lutté pour trouver une veine et c'est le prisonnier lui-même qui a suggéré l'aine.

L'infirmière a dit aux enquêteurs qu'elle n'avait jamais posé d'intraveineuse auparavant sur l'artère fémorale et que le médecin remplaçant aussi semblait manquer d'expérience. Quand elle lui a dit que les aiguilles semblaient trop courtes pour cette procédure, il lui avait répondu : « il faudra bien que ça marche », selon la retranscription de l'interrogatoire de cette dernière.

Quand l'injection a mal tourné et que Clayton Lockett, encore bien conscient, se soulevait de la table d'exécution, visiblement en souffrance, elle a tenté de calmer le docteur, furieux d'avoir été réquisitionné : « Je suis juste remplaçant de toute façon. Je ne sais même pas pourquoi j'ai accepté de faire ça. »

Selon le Tulsa World, les doses de midazolam n'étaient pas étiquetées comme il se doit avec le nom du prisonnier et de celui qui devait être mis à mort deux heures plus tard, mais dont l'exécution a finalement eu lieu six mois plus tard. La Cour suprême des Etats-Unis examinera le 29 avril la question de l'injection létale. Un an, jour pour jour, après l'agonie de Clayton Lockett.

Le Monde.fr avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.