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Suite à la mort d'un SDF ce week-end à Namur, quelques heures seulement après s'être vu refusé l'accès à un centre de nuit, le parquet a décidé d'ouvrir une enquête.
Décédé dans un hôpital namurois, le sans domicile fixe aurait été refoulé quelques heures plus tôt à l’entrée de l’abri de nuit. Comment expliquer un tel drame ? Des responsabilités ou d’éventuelles infractions peuvent-elles être établies ? Le Procureur du Roi veut en avoir le cœur net."En 2015, dans une société développée comme la nôtre, le fait qu’un homme est mort de froid, si c’est le cas, pose question. Et il serait anormal que la justice ne s’intéresse pas à cela", estime Vincent Macq, interrogé par Christophe Clément.
Un élément interpellant
Depuis ce lundi matin, une instruction est ouverte pour non-assistance à personne en danger. Le dossier médical du malheureux sera saisi et des interrogatoires seront menés afin de comprendre ce qu’il s’est passé dans la nuit du 6 au 7 mars dernier. Dans ce dossier figure un élément interpellant: la justice n’a pas officiellement avisé de ce décès."J’ai été avisé des faits un peux accidentellement en lisant le journal samedi matin pour un dossier qui a déjà une semaine au moment où je prends connaissance des faits. Donc, on a perdu une semaine dans le cadre de l’enquête, c’est évidemment un peu dommage", regrette le magistrat.
Le bourgmestre ne s'exprime pas pour l'instant
Du travailleur social aux mandataires politiques, tous les maillons de la chaîne pourraient faire l’objet d’investigations. Contacté ce lundi matin, le bourgmestre de Namur, Maxime Prévot, renvoie les questions vers son échevine. Aucune communication ne devrait intervenir avant jeudi. La mort de Jean-Luc, qui avait épuisé son quota de nuits dans les structures d’accueil, semble en tout cas susciter le malaise.
