Apple est peut-être sur le point de faire mal au chiffre d'affaires de Google
La firme à la pomme pourrait, en fin d'année, ne pas renouveler l'accord qui lie iOS au moteur de recherche, ce dont certains investisseurs commencent à s'inquiéter.
Le contrat passé entre Google et Apple – qui fait de Google le moteur de recherche par défaut des appareils Apple – atteindra son terme et sera renouvelable cette année.
Au vu des mauvaises relations entre les deux entreprises, des investisseurs de Google redoutent qu'Apple souhaite changer de moteur de recherche par défaut, ce qui ferait significativement baisser le chiffre d'affaires de Google provenant des publicités sur mobile.
Des analystes d'USB pensent que ces inquiétudes sont fondées mais que les enjeux ne sont pas aussi importants qu'il y parait. La perte de cet accord ne représenterait qu'une chute de 3% des ventes nettes pour Google.
UBS développe :
Nous estimons que Google va générer plus de 7,8 milliards de dollars de chiffre d'affaires brut (5,6 milliards de dollars net) à partir de son contrat avec iOS en 2015, ce qui représente environ 10% de son chiffres d'affaires brut sur l'année. Une part non-négligeable des recettes est donc en danger – cela dit, si Google était remplacé par un concurrent et que notre supposition que 50% des utilisateurs reviendraient d'eux-mêmes au moteur de recherche de Google s'avérait exacte, il ne s'agirait plus que d'une perte d'à peu près 5% du chiffre d'affaires brut en 2015 et d'environ 3% du chiffres d'affaires net. Nous estimons que ce coup serait bien moins dur que de nombreux investisseurs l'anticipent.
Assez simplement, UBS pense que la moitié des utilisateurs définiraient quand même Google comme moteur de recherche par défaut si Apple décidait de ne pas renouveler le contrat. Dans cette situation, l'entreprise de Larry Page ferait l'économie d'un gros montant forfaitaire à Apple, ce qui pourrait être positif du point de vue des ventes nettes.
Pour remplacer Google Search, Apple pourrait faire appel à un concurrent comme Yahoo ou Bing de Microsoft
Cela dit, Safari sur iOS détient une part importante du marché des navigateurs sur mobile (43% d'après UBS). Même si 50% des utilisateurs décidaient de faire de Google leur moteur de recherche par défaut au cas où Apple ne renouvellerait pas le contrat, cela représenterait tout de même une perte potentielle de 25% du marché des recherches sur mobile pour l'entreprise de Larry Page. Pour une entreprise fondée sur la recherche web, il s'agirait d'un échec majeur.
Par quoi est-ce qu'Apple remplacerait Google ? Pour remplacer Google Search, l'entreprise de Tim Cook pourrait faire appel à un concurrent comme Yahoo ou Bing de Microsoft, qui sert déjà à faire fonctionner Siri. Apple pourrait par ailleurs construire son propre outil, de la même manière que Apple Maps avait été créé après que l'arrêt de l'installation par défaut de Google Maps en 2012. En 2014, Apple a aussi ajouté Duck Duck Go, un moteur de recherche axé sur le respect de la vie privée, comme alternative de recherche sur iOS. Cette décision pourrait être interprétée comme un message à Google : nous n'avons pas besoin de vous, nous avons des options.
L'information seule n'a rien d'exceptionnel – un article d'Amir Efrati dans The Information publié en novembre 2013 expliquait déjà qu'Apple pourrait choisir de mettre fin à ce contrat avec Google. Mais les analyses récentes d'UBS donnent une idée précise des dommages que Google pourrait subir.
Cette situation n'est pas inédite. Mozilla a récemment choisi de remplacer Google Search par Yahoo comme moteur de recherche de son navigateur Firefox. Résultat ? Google est passé pour la première fois, depuis des années, sous la barre des 75% de parts de marché des moteurs de recherche de bureau, pendant que, dans le même temps, Yahoo connaissait une croissance importante.
Voici le graphique:
Il ne s'agit que d'un des problèmes auxquels Google doit faire face. Les questions de la perte de vitesse des moteurs de recherche de bureau au profit de l'usage des mobiles, du risque posé par les mesures légales prises contre l'entreprise (en particulier en Europe) et de l'évolution du search advertising vers le native advertising, restent en suspens.
Il est possible qu'UBS soit optimiste au sujet de l'action Google, mais les parts de marché de l'entreprise sont une source de préoccupations légitimes.
Article de Rob Price. Traduction par Shane Knudson, JDN.
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